21 janvier 2013

budgets communication

Rue89  Camille Polloni   Yann Guégan

Promo de la politique municipale, fêtes et cérémonies, frais de mission... Rue89 a dressé la carte des budgets com’ des grandes villes. Alertez vos élus sur Twitter et Facebook.

APPLI
Combien les grandes villes sont-elles prêtes à dépenser pour leur image ? A partir des données collectées par l’agence Public Evaluation Systempour Le Figaro qui les a publiées en décembre, nous avons réalisé la carte ci-dessus.
Le total des frais de communications affiché est calculé à partir du poste D623 ( »publicité, publications, relations publiques ») du budget des villes concernées. Il recouvre notamment les annonces et insertions, les fêtes et cérémonies, les catalogues et imprimés... En conséquence, nous avons aussi retiré les incitations à alerter les mairies concernées sur Facebook, via Twitter ou par e-mail.Promotion de la politique municipale, fêtes et cérémonies, frais de mission des élus (déplacements, représentation, dépenses exceptionnelles) : naviguez dans le budget communication des 34 communes de plus de 100 000 habitants, majoritairement socialistes.
D’un clic, vous pouvez alerter vos élus, par e-mail, sur Facebook et/ou Twitter.
Pour un tour d’horizon plus complet, les cartes des départements et des régions seront bientôt publiées.

http://www.lagazettedescommunes.com/150024/mise-en-cause-des-budgets-com-des-collectivites-locales-une-methologie-contestable/

Mise en cause des budgets com’ des collectivités locales : une méthologie contestable
V. Fauvel |  Publié le 17/01/2013 | Mis à jour le 18/01/2013
Fin décembre 2012, puis début janvier 2013, deux articles du Figaro et de Rue89 ont pointé du doigt des budgets communication des collectivités "en hausse, malgré la crise". A la base de leur enquête, une étude de Public evaluation system (PES) contestée par les collectivités mises en cause. Marc Thébaut, communicant public depuis 22 ans, éditorialiste à Cap' Com, leur donne raison mais livre toutefois une autocritique de son secteur, pas assez transparent.
En quoi l’étude de Public evaluation system [2], agence de notation des collectivités, qui a servi de point de départ aux enquêtes “Les folies de nos élus locaux” [3] du Figaro et “Combien votre ville dépense-t-elle pour sa com’ et ses élus locaux ?” [4]sur Rue89 est critiquable ?

L’agence de notation PES a fait le choix de n’étudier que le poste budgétaire 623, appelé « Publicité, publications, relations publiques » de l’instruction budgétaire M14. Ce poste comprend les annonces et insertions, fêtes et cérémonies, foires et expositions, catalogues et imprimés, publications et divers ! Tout ceci n’est pas forcément de la communication publique, sauf à considérer qu’une fête de quartier, un carnaval, bref tout ce qui se passe sur un territoire est communication. D’ailleurs, c’est sur quoi les villes mises en cause ont réagit [lire l'encadré ci-dessous] [5]. Cela dit, à la décharge de PES, il est compliqué de déterminer le budget exact de la direction de la communication : il est en grande partie dans la ligne 623, mais aussi réparti au sein de différentes directions. Tout ceci est légal mais prête le flanc à la critique et la suspicion.

La communication publique serait-elle par nature suspecte ?

Il y a en effet au niveau local une certaine interprétation de ce qu’est la communication publique : elle servirait à la réélection des équipes en place, à la propagande. Il existe aussi un amalgame entre dépenses de com’ des collectivités et celles faites pour la politique gouvernementale, un phénomène qui s’est renforcé depuis Nicolas Sarkozy. J’ai d’ailleurs été interpellé, non sans humour sur Twitter : « La com’ on ne sait pas à quoi ça sert, ce doit être un problème de com’. » C’est tout à fait juste : la communication publique ne sait pas ou ne veut pas communiquer sur elle-même.

Qu’est-ce qui permettrait de définir un budget acceptable ?

Impossible de répondre ! Le budget va dépendre du projet politique et des moyens qui ont été alloués pour l’atteindre. On ne peut pas poser de ratios. Ce n’est que du coup par coup. En revanche, je plaide pour une totale transparence des budgets com’ et des objectifs fixés. Seule cette transparence totale permettrait de lever la suspicion.

Les villes dénoncent une confusion

Après la publication de l’application “Combien votre ville dépense-t-elle pour sa com’ et ses élus locaux?” [4] sur Rue89, plusieurs mairies ont protesté contre la méthodologie employée. Le site d’information a donc publié le 9 janvier 2013 un nouvel article [6] reprenant ces critiques, et a modifié la présentation de l’appli : les villes ne sont plus classées, mais listées par ordre alphabétique. Un poil démagogique, les incitations à alerter les mairies concernées sur Facebook, via Twitter ou par e-mail ont également été retirées.

Sur le fond, la mairie de Metz “conteste formellement” cette base de calcul. Arrivée 1ère du classement, Montpellier aussi regrette que soient regroupés des éléments aussi divers et variés que : “Les annonces légales et annonces de recrutement, les dépenses de foires et expositions, les évènements sportifs et culturels, les Hivernales, les Estivales, les catalogues et imprimés des Maisons pour tous, les illuminations de Noël, les contrats d’artistes…” 
Un tweet d’un conseiller municipal de Caen résume aussi ce même sentiment amer :  “Vous êtes aussi démago que Le Figaro : confusion entre dépense de com et événementiel (salon du livre pour Caen par exemple).”

La Gazette” a contacté Stanislas Boutmy, le directeur de Public Evaluation System, conscient des critiques émises à l’égard de cette étude. “Nous avons travaillé à partir des comptes administratifs de l’année 2011. Nous partons de la ligne 623 car elle contient des éléments de stratégies de communication. C’est un choix critiquable, qui a ses limites, mais présente au moins le mérite d’établir une comparaison.”

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