16 décembre 2013

la CGL alerte sur les écarts de prix de l'eau en France

j'ajoute un article du Parisien sur des factures d'eau dans un quartier de Vigneux - jusqu'à 4000 euros…

Dans une étude publiée ce 10 décembre, la Confédération générale du logement (CGL) dénonce une "jungle" des prix de l'eau. 
L'association a comparé pour l'année 2012 les prix moyens, les médianes, les écarts de prix des départements métropolitains et d'outre-mer puis regardé les différences entre les prix des grandes villes et ceux des communes de moins de 10.000 habitants avant d'examiner les différents modes de tarification pratiqués sur divers territoires. 
Résultat : "L'examen des 6.328 prix recensés dans les départements métropolitains et d'outre-mer est édifiant : la disparité et le niveau élevé d'un grand nombre de prix sont devenus la règle, ils entraînent de grandes injustices entre les consommateurs selon qu'ils habitent dans le Tarn ou dans l'Hérault, par exemple", souligne la CGL. 
Mais "ces disparités existent aussi à l'intérieur d'un même département, voire entre des villes voisines." L'association cite le cas, dans la région Ile-de-France, de trois communes des Hauts-de-Seine voisines de Paris : alors que le m3 d'eau est facturé 3,01 euros dans la capitale, il est de 3,68 euros à Saint-Cloud, de 3,95 euros à Boulogne-Billancourt et va jusqu'à 4,24 euros à Suresnes. "Sur 3.451 prix avec assainissement, nous avons relevé 316 prix différents et sur 2.877 prix sans assainissement 144 prix différents. Ce sont donc 460 tarifs différents pratiqués sur les 6328 prix étudiés", constate la CGL.

un article à lire ici


VIGNEUX-SUR-SEINE. CERTAINS FOYERS DOIVENT PAYER JUSQU’À 4 000 €

Les factures d'eau enflamment la Croix-Blanche

LAURENT DEGRADI |le Parisien  Publié le 19 déc. 2013

Depuis une semaine, on ne parle que de cela. Le prix de l’eau est devenu le sujet qui hante le quartier de la Croix-Blanche à Vigneux. Le 10 décembre, 1 500 foyers résidant dans les logements sociaux gérés par la Siemp (Société immobilière d’économie mixte de la ville de ) ont reçu leur régulation de charge d’eau potable. Une facture qui couvre les derniers 18 mois et se monte à plus de 4 000 € pour certaines familles. Une réunion est prévue cet après-midi en mairie, avec le bailleur social, pour trouver une issue à une situation parfois dramatique.

« Nous sommes trois à la maison et on nous réclame 2 337 €. A croire que j’ai une piscine chez moi ! s’étrangle Simone. J’ai eu un rendez-vous à la Siemp pour protester. Il y avait la queue, les gens hurlaient. Là, ils m’ont proposé un règlement en quatre fois. Comment voulez-vous que j’accepte ça ? Entre mon loyer et mes autres crédits, c’est impossible », ajoute encore cet agent administratif.

Le bailleur social avance lui des « raisons techniques » qui l’ont empêché de procéder aux régularisations de charge habituelles, à savoir tous les six mois. « Nous avons installé des compteurs d’eau individuels il y a un an et demi, explique le bailleur social. Auparavant, la somme globale des charges d’eau était divisée par le nombre de locataires. Désormais, chacun paie sa propre. D’ailleurs, un tiers des foyers concernés s’est vu reverser un de charge pour un trop payé. »

Dans un courrier daté du 12 décembre, Serge Poinsot, le maire (UMP) de Vigneux interpelle directement Anne De Bayser, la directrice générale de la Siemp. « J’ose espérer qu’il s’agit d’une erreur de vos services et que le nécessaire sera fait pour rassurer les familles qui vivent dans le stress et l’angoisse », reprend cette lettre, qui évoque l’exemple d’un locataire destinataire d’une facture de 3 600 €.

« Nous sommes bailleur social et on ne mettra pas nos locataires en difficulté financière, rétorque la Siemp. Aucune somme ne sera prélevée en décembre et nous étudierons chaque dossier au cas par cas. » 


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