20 mars 2013

Expulsions locatives - collectif de maires de gauche

AFP | Régions | Publié le 15/03/2013
Quatorze élus de gauche issus essentiellement des villes de Seine-Saint-Denis ont été reçus vendredi 15 mars 2013 au cabinet de la ministre du Logement où ils ont réclamé un moratoire sur les expulsions locatives, qu'ils jugent "indignes de notre temps".

“On sait bien que les expulsions, ce n’est pas la solution : premièrement, c’est inhumain parce que les familles expulsées sont précarisées et deuxièmement, c’est inefficace car ça coûte cher à l’Etat”, a lancé Michel Beaumale, maire (PC) de Stains (Seine-Saint-Denis) lors d’un point presse, à l’issue d’une rencontre avec le cabinet de la ministre de l’Egalité des territoires et du Logement.
La trêve hivernale des expulsions locatives, qui s’achevait jeudi, a été prolongée jusqu’à la fin du mois [1] en raison des dernières intempéries.
“On a gagné quinze jours parce qu’il y a eu la neige, on aurait souhaité un moratoire de sept mois”, a observé Michel Baumale en martelant que “le logement c’est un droit, ce n’est pas une marchandise”.
L’édile était entouré par ses collègues de Seine-Saint-Denis auxquels se sont joints quelques maires du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine pour former une coordination de maires contre les expulsions locatives.

Urgence sociale - Mercredi, une trentaine d’associations réunies au sein du “Collectif des associations unies pour une nouvelle politique du logement” avaient également demandé, “un moratoire sur toutes les expulsions locatives en 2013″, évoquant “une urgence sociale”.

Selon Catherine Margaté, maire (PCF) de Malakoff (Hauts-de-Seine), qui entend “réduire le nombre des expulsions programmés”, les expulsions locatives “ça crée toujours des drames humains, ça brise des familles, des gens se retrouvent dans des hôtels séparés de leurs familles. Nous demandons la prise en compte de ces situations”.
“On trouve inadmissible qu’à notre époque on puisse mettre des gens à la rue ou dans des hôtels immobiliers souvent insalubres. Ça coûte cher à l’Etat, ça génère des injustices. La société ne doit pas l’accepter”, a de son côté estimé Marc Ruer, de la confédération nationale du Logement 93.

Expulsions locatives : communiqué de Patrick Douet, maire de Bonneuil
À l’initiative d’un collectif des Maires de gauche, nous avons été reçus ce jour vendredi 15 mars 2013 à notre demande par le directeur de cabinet de Madame Cécile DUFLOT Ministre du logement pour demander un moratoire (suspension) des expulsions pour dettes locatives.

Nous avons rappelé que 113 000 expulsions pour dettes locatives étaient programmées au plan national à la fin de la trêve hivernale et qu’ils s’agissaient tous à 99 % de locataires de bonne foi victimes d’accidents et de la vie, de licenciement, de chômage de longue durée et de la précarité.

Parmi ces victimes de nombreux couples avec des enfants mineurs.

Il nous a été répondu que Madame la Ministre partageait la philosophie des Maires qui comme nous avaient pris des arrêtés anti expulsions mais, que la loi devait s’appliquer et qu’il n’y avait pas de moratoire (suspension) des expulsions pour dettes locatives, dans l’attente d’une loi sur le logement en préparation qui devait être votée en juin 2013.

Cette loi devrait mettre en place d’une garantie universelle qui permettrait d’assurer à la fois les intérêts des propriétaires et des locataires qui seront expulsés à partir de la fin mars.


Il y a urgence quand on sait que l’ensemble des hébergements privés en hôtel et le 115 croulent sous les demandes.

Nous continuerons donc à porter l’exigence d’un moratoire jusqu’au vote de la loi Duflot II sur le logement.

Par conséquent, j’appelle tous les Bonneuillois à se mobiliser contre les expulsions pour dettes locatives.

Bonneuil-sur-Marne, le 15 mars 2013

Le Maire, Conseiller général, Patrick DOUET

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