18 juin 2013

à Strasbourg, des médiateurs pour l'été

De juin à septembre, 3 médiateurs sillonneront à pied plusieurs quartiers du centre ville strasbourgeois et viendront ainsi renforcer les équipes permanentes de médiation. Objectif de ce dispositif saisonnier : veiller au bien « vivre ensemble » sur des espaces publics qui connaissent un pic de fréquentation.         Par P. Weil  La Gazette   le 12/06/2013 Mis à jour le 14/06/2013

Mis en place en 2010, le dispositif de médiation durant la période estivale a été reconduit cette année par la communauté urbaine de Strasbourg (CUS) qui y voit « une alternative efficace et apaisante à des interventions à caractère réglementaire ». Ils sont ainsi 3 médiateurs âgés de 18 à 29 ans, recrutés pour la période de juin à septembre, à circuler du mercredi au samedi de 14 heures à 22 heures dans les quartiers du centre ville, de la gare et de la Krutenau. Principales missions de ces agents, identifiables à leurs polos verts floqués « prévention urbaine » : améliorer la tranquillité publique et signaler les dysfonctionnements des biens et équipements publics.
Le dialogue, au coeur de leur action - Inscrit dans la stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance de la CUS, « ce dispositif a prouvé son efficacité », selon Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg, chargé de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité publique. Il répond à un besoin de présence dans des quartiers centraux et parcs qui voient notamment affluer de nombreux touristes. L’objectif est de rappeler avec courtoisie les règles du bien « vivre ensemble » et la nécessité de faire un usage harmonieux de la ville. « La fréquentation de plus en plus massive de l’espace public pendant cette période rend nécessaire de réguler des comportements d’alcoolisation et de nuisances sonores par exemple, et de faire comprendre que cet espace se partage ». Ces médiateurs ont donc pour rôle d’aller au devant des personnes ou de groupes présents dans l’espace public, de prévenir les situations conflictuelles et d’intervenir sur des nuisances provoquées par des regroupements. Principal moyen à leur disposition, le dialogue ne les place en aucun cas dans un rapport de force avec les citoyens. « On se retire dès qu’il est rompu. L’objectif est de favoriser le respect mutuel entre les riverains », précise Ilyas, l’un des trois médiateurs âgé de 18 ans.
Autre activité de ces derniers : assurer une observation de l’espace public et signaler notamment l’apparition de phénomènes de type regroupements de publics en errance. Il s’agit alors concrètement de « relayer des informations objectives préparant des interventions plus ciblées ».
Un dispositif complémentaire - Ces missions viennent compléter celles effectuées tout au long de l’année dans les quartiers de Strasbourg du mardi au samedi de 17 heures à 00 h 30 et la nuit, du jeudi au samedi de 22 heures à 2 h 30. « Sur le périmètre géographique défini, chaque tournée est réalisée selon des points de passage précis », précise-t-on à la communauté urbaine. Ainsi, 37 lieux ont été repérés comme devant faire l’objet d’une attention particulière. Un territoire qu’ils connaissent parfaitement et qu’ils sillonnent essentiellement à pied mais aussi à vélo, lorsqu’il s’agit de se déplacer des quartiers centraux vers les parcs dont ils ont la charge. Des médiateurs qui transmettent au service prévention, animation, sécurité de la CUS dont ils dépendent, un rapport quotidien sur les faits marquants, les dysfonctionnements observés et l’ambiance des secteurs.

“Leur rôle est d’opérer un rappel à la règle”

Olivier Bitz, adjoint au maire de Strasbourg, chargé de la sécurité, de la salubrité et de la tranquillité publique
« Il s’agit d’un dispositif de régulation complémentaire de l’intervention de la police nationale et municipale, de nos équipes de prévention spécialisée et de médiateurs permanents. Cette médiation vient décrisper des situations qui ne méritent pas d’emblée l’intervention des forces de l’ordre. Le rôle de ces médiateurs est d’opérer un rappel à la règle. C’est un élément de veille qui permet d’obtenir de meilleurs signalements et une meilleure connaissance des situations afin de réorienter l’action publique. Ils ne travaillent pas en autarcie mais en relation avec les autres services de la ville et des institutions partenaires ».

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