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à Aubagne |
Transports en commun dans l'agglomération messine, un an après :
« Basta Kéolis ! »
Retour en régie 100 % publique
pour répondre à l'urgence écologique
et à l'urgence sociale !
Gratuité pour toutes et tous !
BILAN. L'amélioration réelle sur les 2 lignes Mettis ne compense pas la dégradation sur le reste du réseau. Rien n'est réglé pour la circulation en ville : matin, midi et soir, on reste dans les embouteillages. Les bus sont chers et le déficit des TAMM est lourd. Il faut tout revoir.
Le bilan de la fréquentation sur l'ensemble du réseau Le Met' un an après l'inauguration en grande pompe du Mettis n'est pas positif : après les investissements massifs (230 millions €), la fréquentation n'a pas décollé.
Même sur les 2 lignes en site propre elle ne progresse que de 28 %. L'option P+R (parking relais) est un fiasco : rien n'a été fait pour qu'elle réussisse. Ni Kéolis qui rachète aussi des parkings ni Vinci n'avaient intérêt à leur réussite !
Et la ville de Metz s'est empêtrée dans des contrats avec Vinci et consorts où elle a intérêt elle-même à remplir les parkings payants !
Ajoutez à cela l'augmentation de 3 % en moyenne en juillet des tarifs et on se retrouve avec un déficit de TAMM (Transports de l'Agglomération Metz Métropole, société anonyme d'économie mixte locale) de 8 millions €. Les intérêts payés aux banques (6 millions €) grèvent le budget.
DÉMOCRATIE RÉELLE. C'est sous le regard et avec la participation de toutes et tous que les décisions doivent être prises.
« Basta ! » a demandé que tout soit mis sur la table, les comptes en recettes et dépenses, la billetterie. Toute la lumière doit être faite sur le dépassement très important lors des travaux (60 millions pour un projet de 170 millions € soit 35%) : des 2 hypothèses – incompétence ou bien soumission à des intérêts privés -, aucune n'est acceptable.
Ni les usagers ni les salariés de Kéolis et leurs organisations syndicales n'ont été associés aux décisions. C'est ainsi qu'on arrive à des dégradations après réorganisation !
RÉGIE PUBLIQUE. Il faut retrouver la maîtrise publique sur les transports collectifs.
Qu'avions-nous à gagner à nous associer à la SNCF (15%) pour la gestion de nos bus, cette société en cours de privatisation totale, qui ferme des lignes de chemin de fer pour cause de rentabilité financière insuffisante ?
Qu'avions-nous à gagner en remettant les clés du réseau à KÉOLIS (25%), filiale de la SNCF et détenue pour partie par le principal fonds de pension canadien ?
Pour ceux qui auraient des doutes sur les buts poursuivis par KÉOLIS à Metz comme à Atlanta, à Bergen comme à Bombay, le patron a mis les points sur les i dans « Ville, Rail et Transports » de septembre: « nous militons pour une augmentation des tarifs ». C'est dit, c'est net !
Et les élus de Metz Métropole se sont faits carpette en devançant ses vœux : ils ont voté l'augmentation de 3 % au 1er juillet. Il faut bien servir les actionnaires ! Malgré le déficit record, Kéolis se garantit des revenus importants.
Il faut arrêter cet attelage à 3 dans sa fuite en avant et agir avec détermination pour un retour en régie 100 % publique !
GRATUITÉ. L'urgence de la gratuité commandée par l'urgence écologique et l'urgence sociale.
Dos au mur lors du pic de pollution du printemps, les pouvoirs publics ont décidé 3 jours de gratuité. Mais c'est tous les jours que la circulation automobile contribue au réchauffement climatique !
C'est en ville qu'il est le plus urgent d'agir, c'est en ville aussi que les possibilités sont les plus grandes : la gratuité des bus pour toutes et tous et l'action résolue pour l'usage massif, régulier et sécurisé du vélo feront reculer l'usage de la voiture et les émissions de CO2.
Les difficultés s'aggravent pour le plus grand nombre. Les jeunes vivent souvent la précarité et les retraités sont nombreux à connaître de grandes difficultés. Une majorité « d'actifs en emploi » peine pour les fins de mois, les chômeurs et les personnes vivant avec le seul RSA endurent.
Nous disons :« Basta le ticket ! Gratuité pour toutes et tous ! »
FINANCER. Il faut relever le « versement employeur », renoncer aux Grands Projets Inutiles et rétablir les dotations de l’État aux communes. Le transport payant et les sociétés d'économie mixte avec délégation de service public génèrent des coûts qui disparaîtront…
Les rentrées pour les tickets ou cartes mensuelles ne représentaient que 16 % du coût total du fonctionnement du réseau.
Certains coûts n'existeront plus avec la gratuité : le contrôle, une partie de l'administration, les automates et leur maintenance… Les dividendes des actionnaires de KÉOLIS auront également disparu…
Le pilier principal du financement restera la cotisation légale « versement employeur » des entreprises de plus de 9 salariés. Le récent passage de 1,8 % à 2 % a provoqué les hurlements des patrons du MEDEF. Oui, c'est là qu'il faut prélever ! De même, il faut rétablir les dotations de l’État aux communes. L'austérité étrangle les communes. Et puis, enfin, il faut définitivement arrêter ce Grand Projet Inutile qu'est le Palais des congrès.
Non, la gratuité n'est pas une utopie sans financement ! C'est un choix de société.
tract diffusé à 4000 ex. auprès des usagers et dans les quartiers
Basta! est un regroupement opéré lors des élections municipales (NPA, FASE, ex EELV, décroissant, libertaires, syndicalistes CGT et Solidaires...) pour agir sur les affaires municipales.