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20 mars 2015

Grigny pense ses plaies

4 février 2015

Laurent Mucchielli : « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? »

et lire le texte de Laurent Mucchielli sur son blog !

« Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? » s’est demandé le sociologue Laurent Mucchielli après avoir laissé passer la vague des commentaires sur les attentats de janvier. Pour Regards, il précise son diagnostic de la crise de la société française

Directeur de recherches au CNRS et fondateur de l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux (ORDCS) à l’Université d’Aix-Marseille, Laurent Mucchielli a attendu une dizaine de jours avant de commenter les événements du début d’année et leurs conséquences. Dans le texte publié sur son blog, il articule sa réflexion autour de la question « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? », à la suite de laquelle il interroge différents aspects de la situation : politiques sécuritaires, guerres extérieures menées quasi clandestinement par l’État français, nature de l’information délivrée par les grands médias, conséquences du passé colonial de la France et rapport à l’immigration, processus de ghettoïsation, etc.
Néanmoins, c’est à se projeter dans l’avenir qu’il invite afin d’enrayer « les cercles vicieux de la stigmatisation et de la contre-stigmatisation » et la violence qui « naît de l’impossibilité d’exprimer autrement le conflit ». Pour cela, il invite à juger les discours et les actions de nos gouvernants « au regard de l’idéal d’une société offrant à chacun un minimum de place et d’existence sociales dignes ». Ce qui ne peut advenir sans « redonner du pouvoir politique à ceux qui en sont privés », à commencer par les habitants des quartiers populaires aujourd’hui « seuls, isolés, muselés ».

23 janvier 2015

Renaud Epstein : «On n’a jamais vraiment cherché à lutter contre les discriminations»


Pour le sociologue, maître de conférences en sciences politiques à l’université de Nantes, utiliser le mot apartheid pour décrire l’état des banlieues « n’a aucun sens ».




Le mot apartheid qu’a utilisé Manuel Valls pour décrire l’état des banlieues est-il juste ?

Cela n’a aucun sens. L’apartheid est un régime politique, un système de racisme institutionnalisé inscrit dans le droit. Il n’y a rien de tel en France, où les discriminations sont de fait et non de droit. Même si d’autres l’ont fait avant lui, je suis extrêmement choqué d’entendre ce mot prononcé par celui qui, à la tête du ministère de l’Intérieur, avait réussi à faire capoter la seule mesure antidiscrimination proposée par le candidat François Hollande. Je parle des récépissés pour lutter contre les contrôles au faciès.
Pour votre part, quel constat faites-vous ?
Tout d’abord que le débat sur les quartiers populaires s’engage de la pire des manières, en partant de la dérive mortifère de trois individus. L’amalgame est d’autant plus absurde que les frères Kouachi ont passé leur adolescence en Corrèze ! S’agissant de la politique de la ville, toutes les données disponibles indiquent que l’objectif de mixité sociale qui lui est assigné depuis les années 1990, et plus nettement encore depuis 2003, n’a pas été atteint.
La spécialisation sociale et ethno-raciale des quartiers n’a cessé de se renforcer. Mais cette dynamique nationale s’accompagne de fortes variations en fonction des villes et des quartiers.
A Paris et dans certaines communes limitrophes, on assiste à des processus de gentrification qui contribuent à la mixité sociale recherchée, mais au prix de l’éviction des pauvres.
Plus encore, la question de la mixité ne devrait pas être posée à partir des cités, qui regroupent des populations d’origines et de conditions très diverses, mais des quartiers riches. Les vrais ghettos, ceux où on ne fait pas l’expérience de l’altérité, sont les quartiers riches.
Enfin, il faut rappeler que les vertus de la mixité sociale sont loin d’être établies scientifiquement, sauf à l’école où c’est un enjeu fort.

L’école a-t-elle échoué ?

Il n’y a pas faillite de l’école, mais de la société dans son ensemble. Nous sommes tous collectivement responsables. Qui ne cherche pas à scolariser ses enfants dans le meilleur établissement ? Nos comportements individuels produisent des situations que nous dénonçons ensuite collectivement dans la rue…

L’école a-t-elle assez compté dans la politique de la ville ?

L’Education nationale a toujours eu un comportement extrêmement protectionniste vis-à-vis de la politique de la ville. Elle a développé ses programmes d’éducation prioritaire à l’écart de cette politique portée par les autres acteurs, mairies, ministère de la Ville.

Qu’est-ce qui n’a pas encore été tenté ?

La France n’a toujours pas engagé de réelle politique de lutte contre les discriminations. Le faire supposerait qu’on se dote d’instruments spécifiques, comme les statistiques ethniques. 
En les refusant, on s’oblige à faire un détour territorial très grossier, en ciblant les quartiers de minorités. 
L’autre option qui mérite d’être approfondie est celle de l’empowerment, qui n’a été que timidement envisagée au début des années 1980. Il s’agit de s’appuyer sur la mobilisation des forces vives et des communautés des quartiers pour définir et mettre en œuvre des solutions qui ne relèvent pas que de l’assistanat. 
Jusqu’à présent, on a fait l’inverse, en cassant les mobilisations collectives des quartiers populaires toujours suspectées de communautarisme.






«Apartheid», terme-choc qui questionne les ségrégations de la banlieue

AFP

Peut-on parler d'«apartheid» dans les banlieues françaises? Au-delà de la polémique, les déclarations choc de Manuel Valls illustrent la ségrégation ressentie dans des quartiers qui se sentent les grands oubliés de la République.
A Bobigny (Seine-Saint-Denis) ce mercredi, beaucoup des passants ne sont même pas au courant des propos du Premier ministre. Mohamed, 32 ans, d’origine marocaine, s’emporte pourtant: «On a jeté les immigrés dans les cités comme si c’était une cage dans un zoo. Il y a moins de réussite scolaire ici, pas de travail... et une discrimination raciale.»
Le Premier ministre avait soulevé une vive polémique en parlant mardi d’un «apartheid territorial, social, ethnique» dans les banlieues.
Un terme qui ne fait pas l’unanimité: «Ces mots parlent plus aux tripes qu’à la raison, et ne favorisent pas une analyse posée», regrette Renaud Epstein, maître de conférence en sciences politiques à l’université de Nantes, qui réfute aussi le terme de «ghetto».
L’apartheid est un régime «dans lequel l’ensemble des lois et des politiques publiques sont régies par des principes de séparation définis sur des bases raciales. Ce n’est évidemment pas le cas» en France, note-t-il.
Avec un bémol: «On constate des pratiques discriminatoires du côté de certaines administrations, notamment dans la police», affirme-t-il, en donnant l’exemple des contrôles au faciès. «Ces discriminations ne sont pas inscrites dans le droit, mais dans les faits.»
Le dernier rapport de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (Onzus) soulignait déjà les difficultés sociales dans ces quartiers: pauvreté trois fois plus élevée qu’ailleurs, illettrisme quatre fois plus important (12% en 2012), chômage à 24%...
- Préparer la ségrégation -
Lors de leurs recherche d’emploi, les jeunes des Zus disent cumuler plusieurs handicaps: rareté des offres (66%), manque d’expérience (58%), manque de réseaux professionnels (36%) et difficultés liées au lieu de résidence (9%).
Didier Lapeyronnie, prof de sociologie à La Sorbonne, n’hésite pas à parler de «ghettos». «Évidemment on n’est pas dans un régime d’apartheid, mais dans une société dans laquelle il y a une très forte ségrégation raciale, plus forte qu’on ne le pense», estime-t-il.
Et si le terme d’apartheid suppose une intervention des institutions pour créer cette ségrégation, «ce n’est pas totalement faux non plus», affirme-t-il, en pointant «les mécanismes qui continuent de préparer la ségrégation», notamment au niveau de l’école ou de la police.
Pour lui, le problème va plus loin: «On s’est rendu compte» lors de la minute de silence «qu’une partie de la population, notamment dans le domaine scolaire, n’était pas simplement victime de discrimination, mais avait le sentiment de ne pas appartenir à la même société».
Face à cette dichotomie, la politique de la ville semble à beaucoup sous-dimensionnée. Le deuxième volet de la rénovation urbaine vient d’être lancé avec 5 milliards d’euros de dotation sur dix ans, soit moitié moins que le premier plan. A cela s’ajoute la baisse des dotations de l’État aux collectivités locales (3,7 milliards d’euros en moins cette année) dont les associations de terrain craignent de faire les frais.
«Nous sommes aujourd’hui à un tournant décisif. Soit on continue à exclure, mettre à l’écart de la République, soit on décide d’un sursaut général», avertit Stéphane Troussel, président (PS) du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
La tâche est immense, et suppose une action assumée. Pour Renaud Epstein, l’un des problèmes est que les politiques actuels sont «dans l’incapacité d’affronter frontalement les enjeux des discriminations qui sont intenses dans les banlieues», notamment parce qu’il y a une «grande peur d’être accusés d’en faire trop pour les quartiers, pour les Noirs et les Arabes».
Mais «on ne peut pas comprendre le problème en se focalisant sur les banlieues», car c’est aussi «à partir des beaux quartiers que se mettent en place les phénomènes de ségrégation, en repoussant les plus pauvres toujours plus loin».




« En finir avec les banlieues ? », sous la direction de Thomas Kirszbaum, éditions de l’Aube, janvier 2015

« En finir avec les banlieues ? », un ouvrage collectif sous la direction de Thomas Kirszbaum
Parler de la «  crise  » des banlieues suggère que nous ferions face à un problème provisoire dont il serait possible de venir à bout par un traitement adapté. Pourtant la leçon des historiens est claire : les banlieues sont depuis toujours aux marges de la ville, mais au cœur d’une question sociale, urbaine et politique en perpétuelle recomposition. Ce livre mêle des réflexions de jeunes chercheurs novateurs et de personnalités incontournables sur la question des banlieues. Dans une perspective à la fois historique et comparative avec d’autres pays européens, il essaie de faire évoluer un débat bloqué depuis trop longtemps. Car la croyance française d’une crise passagère alimente une constante désillusion sur l’efficacité de la politique de la ville.
Présentation sur le site des éditions de l’Aube


17 février 2014

Femmes des quartiers populaires, en résistance contre les discriminations


L’empowerment expliqué par des femmes du Blanc-Mesnil
PAR CARINE FOUTEAU 
 mediapart - 2 MARS 2013


Un quartier pauvre de la banlieue parisienne raconté
par un “je” pluriel d’habitantes qui en ont assez
que d’autres parlent à leur place. Sorti en février
2013 en librairies, Femmes des quartiers populaires,
en résistance contre les discriminations, publié aux
éditions Le Temps des cerises, fait le pari de
l’intelligence collective et participative, à un moment
où le gouvernement, et notamment le ministre de
la ville François Lamy, découvre les vertus de
l’empowerment.
Pendant deux ans, une trentaine de femmes se
sont réunies, une fois par mois, dans la maison
des Tilleuls au Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis.
Menés par Zouina Meddour, chargée de la lutte
contre les discriminations à la mairie, et Saïd
Bouamama, sociologue, les échanges ont abouti à ce livre énergique qui prend le contre-pied des
représentations dominantes dans lesquelles ne se retrouve pas l’immense majorité des résidents de ces
zones à l’abandon mais néanmoins vivantes.

15 janvier 2014

Le ministère de la Ville a signé le 14 janvier 2014 une convention-cadre avec l'Association des maires de France (AMF), entérinant ainsi plusieurs engagements avec les principaux acteurs de la politique de la Ville. Y sont réaffirmés l'intervention partenariale, le resserrement de la géographie prioritaire et la mobilisation du droit commun. Etat et élus locaux se sont également engagés à définir un schéma local de services aux publics d’ici à 2020, afin de mieux répondre aux besoins et aux attentes des habitants des quartiers populaires.

9 janvier 2014

Marseille - Lettre ouverte des jeunes du parc Bellevue

Publié le 
Lettre ouverte des jeunes du parc Bellevue
Parfois les médias parlent de jeunes en perte de repères, nous décrivant comme des personnes ayant fait un choix de vie négatif. Le choix de la facilité, de l'argent malhonnête, ou de l'oisiveté. Certains politiques nous désigne à la vindicte populaire et font de nous des parasites, des moins que rien, niant nos droits, nos aspirations tout en se foutant de notre humanité.
Car oui, et n'en déplaise à certains, nous sommes des jeunes d'un quartiers populaire de Marseille et cela nous le revendiquons comme une fierté et non comme un stigmate !

5 décembre 2013

Politique de la ville vue par le géopoliticien Jérémy Robine : "une fracture raciale"

Alertant sur une crise de cohésion nationale couvant selon lui dans les banlieues françaises, le géopoliticien Jérémy Robine aborde sans langue de bois la réforme en cours de la politique de la Ville, la rénovation urbaine, l'immigration et « la fracture raciale », le rôle de l'exécutif tout comme celui des collectivités locales, etc...

dans la Gazette, Par H. Soutra
Publié le 20/11/2013 

10 novembre 2013

Dossier de l'Huma sur la politique de la ville

paru le 11 octobre dans l'Huma


 - Des quartiers populaires aux « cités à problèmes »  - par Marie-Hélène Bacqué, sociologue et urbaniste

 - Les décideurs et les habitants n’ont pas les mêmes objectifs ni les mêmes besoins -  Par Salah Amokrane, de l’association tactikollectif, à Toulouse.
 - Il est temps d’une action globale destinée à combattre les inégalités sociales et territoriales - Par Gilles Leproust, maire PCF d’Allonnes et vice-président de l’association ville et banlieue.

7 octobre 2013

Elus locaux du npa : petits mais costauds !

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 202 (04/07/13)

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Y en a pas un sur cent… et pourtant nous sommes là !
Alençon, Allauch, Annecy, Canteleu, Chambéry, Clermont-Ferrand, Colomiers, Gérardmer, Le Mans, Louviers, Poitiers sont les principales villes où des militantEs du NPA sont conseillerEs municipaux (nous sommes le plus souvent la ou le seulE éluE de la liste).Nous sommes aussi dans les banlieues populaires de grandes villes, comme Bordeaux : Cenon, Cestas, Lormont, Pessac ; Caen : Hérouville ; Tours : Saint-Pierre-des-Corps ; Rouen : Sotteville-les-Rouen ; Paris : Évry, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers, Gentilly, Ivry, Trappes. Et dans plusieurs toutes petites communes.
Quand nous avons été éluEs, le NPA n’existait pas encore. Nous avons donc été éluEs sur des listes LCR, ou Vraiment - à gauche - toute - à 100 %, ou avec un autre parti, ou dans une petite commune où les listes sont sans étiquette, et le plus souvent dans des villes dont la majorité municipales a été élue dès le premier tour, nos listes dépassant alors les 5% nécessaires. Nous avions eu en 2008 plus de 80 éluEs. Cette particularité fait que les éluEs anticapitalistes sont partout des élus qui pratiquent l’opposition de gauche depuis de nombreuses années.
De plus, lors de ces dernières municipales, les comités pour un nouveau parti anticapitaliste se créaient partout en France et faire les listes a été une des étapes de la naissance du NPA. Quand nous avons été élus, ni nous ni les membres de la liste n’étions des « spécialistes », et nous ne connaissions que peu de choses sur les dossiers que nous avons eu à traiter. La démonstration que chacun peut s’emparer de cette fonction et ne pas la laisser toujours aux mêmes...

9 juillet 2013

Vidéo. Mohamed Mechmache, la voix des banlieues


Francetv info
C'était en 2005 : la mort de deux adolescents à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Zyed et Bouna, provoque deux semaines d'émeutes. Pour éteindre les braises, Mohamed Mechmache fonde le collectif ACleFeu (Association Collectif Liberté Égalité ...

9 avril 2013

Manuel Valls aime ses ZSP

Pour Manuel Valls, les ZSP “ne sont pas un coup de bluff”, il y a des “résultats”
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclaré mercredi 3 avril à Pantin (Seine-Saint-Denis) que les zones de sécurité prioritaires (ZSP), créées dans les quartiers à forte délinquance, "ne sont pas un coup de bluff", en faisant état de "résultats" obtenus.

25 mars 2013

enquête sur l’abstention dans les quartiers populaires


Elections : une piste pour réduire l’abstention

Une chercheuse de l’université de Cergy-Pontoise a mené une étude sur l’abstention, dont elle a dévoilé les résultats hier.

Le Parisien  LAURENCE ALLEZY | Publié le 20.03.2013

Trois enseignants ont mené une longue enquête sur l’abstention dans les quartiers populaires de douze villes de France, dont Cergy et Gonesse. Selon eux, le problème vient surtout de la procédure d’inscription sur les listes électorales.

22 février 2013

Politique de la ville

François Lamy détaille la réforme gouvernementale
Au lendemain du Comité interministériel des villes, qui s'est tenu le 19 février à Matignon sous la houlette du Premier ministre, François Lamy, ministre délégué chargé de la ville et principal instigateur de la réforme de la politique de la ville, revient sur les principales mesures adoptées et s'adresse aux collectivités locales.

20 février 2013

politique de la ville : les dernières promesses…


Le gouvernement a assuré mardi 19 février que l'Etat était "de retour" en banlieue et annoncé une série de mesures qui, faute de marge de manoeuvre budgétaire, visent surtout à mieux orienter les moyens existants vers les quartiers en difficultés.

réforme de l'Acsé


La présidente de l’Acsé “s’interroge” sur la réforme annoncée de son agence

La présidente de l'Agence pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé), Naïma Charaï, s'inquiéte de la réforme de la politique de la ville en préparation, redoutant notamment qu'elle ne "mette à mal (le) travail de proximité" de l'Acsé.

10 janvier 2013

la banlieue dans Le Monde


Le Monde  jeudi 10 janvier
Le ministre de la ville sous le feu verbal des habitants des quartiers 

L’exercice de la participation citoyenne à la préfecture de Bobigny (Seine-saint Denis) dans un lieu symbole de la présence de l’Etat mais pas dans ses aspects les plus sympathiques, semblait une gageure. Et confier l’animation à une agence de communication augurait mal d’un échange spontané. Le premier rendez vous de la concertation avec les habitants des quartiers sur la politique de la ville, mercredi 9 janvier, a bien fait salle comble. Elus locaux du département, adjoints et divers responsables de la politique de la ville, représentants d’associations et de réseaux étaient venus nombreux dans le salon d’honneur sous le regard du ministre.
Mais il a fallu d’abord subir la mise en scène prévu de l’agence Campana et Eleb, missionnée pour animer le débat : un quart d’heure de film mettant en scène des paroles de jeunes, confondant de banalité ; prises de parole en rafale du panel d’habitants de Bobigny choisis par l’agence de communication, assis sagement sur les deux premiers rangs ; interventions benoites de l’animateur – « mais petite question au ministre, le ministre de la ville il s’occupe de quoi ? » ou « cette concertation, c’est une promesse ou un gros risque que vous prenez ? ». Mohamed Mechmache, président d’AC Le Feu et la sociologue Marie-Hélène Bacqué, tous deux chargés d’une mission sur la concertation avec les habitants, se font très discrets au premier rang. Le moment s’annonçait plus comme de la communication gouvernementale qu’un réel échange.

la banlieue dans Libé


«Il y a des discours sur la banlieue qui victimisent et dépolitisent»
9 janvier 2013  Libération

INTERVIEW Les sociologues Michel Kokoreff et Didier Lapeyronnie, qui publient cette semaine un essai intitulé «Refaire la cité», défendent la nécessité de redonner du sens politique aux banlieues.
Recueilli par ALICE GÉRAUD
Les sociologues, Michel Kokoreff et Didier Lapeyronnie, spécialistes des quartiers populaires, publient cette semaine au Seuil un essai, Refaire la cité, où ils expliquent que l'exclusion actuelle des banlieues est de nature politique. Ils plaident, entre autres solutions d'urgence, pour un développement de l'empowerment à la française. Une démocratie participative s'appuyant sur les habitants de ces quartiers à qui l'on a trop longtemps coupé le droit à une parole autonome.
A LIRE AUSSI notre événement «Banlieues, les solutions logent chez l'habitant»
Alors que les indicateurs sociaux sont au plus bas, que les banlieues ont été particulièrement frappées par la crise, vous expliquez dans votre livre que la crise des banlieues est avant tout de nature politique…

9 janvier 2013

Figure des quartiers, Yazid Kherfi invente la “médiation nomade”