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L'organisation de la présidentielle et des législatives de 2012 a coûté 600 millions d'euros, selon un rapport inédit du ministère de l'Intérieur cité par Le Parisien/Aujourd'hui en France dans son édition de jeudi 20 novembre.
Selon ce rapport « confidentiel » de l’inspection générale de l’administration (IGA) qui dépend du ministère de l’Intérieur, « le coût total de la présidentielle et des législatives de 2012 s’est élevé, pour l’Etat et les communes, à 604 millions d’euros … dont 70% à la charge du budget national », écrit le quotidien populaire.
« Les deux tiers des dépenses de l’État ont consisté en la « prise en charge des campagnes des partis », poursuit Le Parisien, notamment « la propagande officielle imprimée » (les professions de foi) qui en représente, à elle seule, « près de la moitié soit 203 millions d’euros ».
Les autres dépenses concernent, selon le rapport, l’établissement et la révision des listes électorales, l’organisation du vote par procuration (47,3 millions) ou celui des Français de l’étranger (16,6 millions d’euros).
Efficacité limitée du dispositif - Le rapport estime, en outre, que ce « dispositif d’organisation des élections est coûteux » et « d’une efficacité limitée car il ne facilite pas la participation à la vie démocratique », ajoute le Parisien qui cite parmi les dysfonctionnements « l’absence de fiabilité des listes électorales » et les « délais de livraisons » de ces listes qui expliquent, selon l’IGA, que ce système « offre à un nombre significatif d’électeurs la possibilité de voter deux fois ». « Il y en aurait plus de 500.000 à être dans ce cas, soit plus de 1% du corps électoral », écrit Le Parisien.
Le quotidien souligne que ce rapport, commandé par Manuel Valls quand il était ministre de l’Intérieur, « ne restera pas sans suite ». « Le ministère de l’Intérieur a prévu dans budget 2015 de mettre les feux sur la dématérialisation de l’organisation des élections en supprimant l’envoi des professions de foi par la poste au profit d’internet ». « Cette mesure, qui aurait permis d’économiser plus de 130 millions d’euros vient d’être retoquée par les députés et devrait subir le même sort de la part des sénateurs », déplore Le Parisien.
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