27 septembre 2013

dossier rythmes scolaires dans le Parisien

-   « Le vendredi, les enfants sont fatigués »   Professeur des écoles à St-Seurin (Gironde)

-   Que de changements à digérer à l’école Hermel

-   les chiffres

-   édito : La gauche et les pendules 

-   « Organiser des activités lors de la pause méridienne, c’est une aberration » Chronobiologiste

-  Des nouveaux rythmes bien difficiles à prendre

24 septembre 2013

Caumont-sur-Durance, dans le Vaucluse lance la 1ère mutuelle «de village»

La première «mutuelle de village» de France a été créée 19 septembre 2013 à Caumont-sur-Durance (Vaucluse), à l'initiative de Véronique Debue, adjointe aux affaires sociales et vice-présidente du centre communal d'action sociale (CCAS).

«Le CCAS a eu à examiner des demandes d’aides d’habitants qui ne bénéficiaient ni de la CMU ni d’une mutuelle parce qu’ils n’avaient pas les moyens d’en souscrire une» détaille-t-elle. En France, 4 millions de personnes seraient sans couverture d’une mutuelle. L’idée de négocier une mutuelle groupée, et donc moins chère, a germé à l’automne dernier. Sans participation financière du CCAS, il faut le souligner : on n’est pas dans le cas d’une mutuelle d’entreprise…

Consultation des habitants - Le CCAS a alors pris le dossier en main et lancé une consultation des habitants et leur a adressé un questionnaire pour savoir si cette proposition répondait à leurs besoins et s’ils étaient prêts à adhérer à la mutuelle retenue ou à changer de mutuelle. En huit mois, 205 foyers ont manifesté leur accord de principe.

Comité de pilotage - Un comité de pilotage a alors été chargé de « démarcher » les mutuelles puis d’examiner leurs propositions : outre Véronique Debue (qui se définit comme « une citoyenne indignée, plus qu’une élue indignée »), il comprenait deux membres du CCAS, un dentiste, un pharmacien, un prothésiste auditif, un kinésithérapeute, une infirmière libérale, une secrétaire médicale, un cadre de l’industrie retraité, un retraité de l’éducation nationale, un étudiant en commerce, un journaliste, une avocate, le directeur des services de la mairie. Douze mutuelles ont été passées au crible, tarifs et prestations. Par écrémages successifs, une a été retenue, notamment pour le plus qu’elle a promis : des permanences à Caumont.
Une réunion des habitants est maintenant programmée pour le 24 septembre.

C. Maisonneuve | Publié le 20/09/2013

emplois francs


Les emplois francs, l’autre mesure pour booster l’emploi


Les emplois francs consistent à verser une aide forfaitaire de 5 000 € à tout employeur (principalement issu du secteur marchand) qui s’engage à recruter en contrat à durée indéterminée un jeune issu d’une zone urbaine sensible (ZUS).

C’est la réponse de François Hollande pour calmer la banlieue : les emplois francs. Legouvernement se prépare à étendre ce dispositif destiné à faire reculer le chômage dans les quartiers difficiles : le nombre de sites concernés par cette aide à l’embauche va passer de 10 à 41, comme doit l’annoncer ce lundi matin le ministre de la Ville, François Lamy, lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis. 

Passé inaperçu depuis son lancement en juin, l’emploi franc est le petit-cousin de l’emploi d’avenir, même s’il n’appartient pas, comme son aîné, à la grande famille des contrats aidés. Concrètement, il consiste à verser une aide forfaitaire de 5 000 € à tout employeur (principalement issu du secteur marchand) qui s’engage à recruter en contrat à durée indéterminée un jeune issu d’une zone urbaine sensible (ZUS).

Cible principale : les diplômés de moins de 30 ans qui recherchent du travail depuis au moins un an, victimes de « discrimination à l’adresse » parce qu’ils habitent Clichy-sous-Bois ou les quartiers Nord de Marseille par exemple. « L’objectif, c’est de faire remonter leur curriculum vitae dans la pile grâce à un coup de pouce financier », explique le ministère de la Ville. Près de 25 M€ sont prévus pour financer la montée en puissance de cette mesure, loin des 2,3 Mds€ destinés, en 2013, aux emplois d’avenir.

Villes moyennes comme métropoles dynamiques

Toutes les nouvelles agglomérations qui entrent dans le dispositif ont en commun de connaître des taux de chômage plus élevés dans leurs quartiers que la moyenne nationale. Mais le ministère de la Ville a tenu aussi à couvrir la quasi-totalité du territoire. On trouve donc de grandes villes comme Lyon (Rhône) ou Montpellier (Hérault), mais aussi des villes moyennes, telles que La Rochelle (Charente-Maritime), Cherbourg (Manche). Ont été retenues également des métropoles dynamiques comme Bordeaux (Gironde) ou Rennes (Ille-et-Vilaine), mais qui, selon le ministère, « n’en connaissent pas moins des difficultés dans leurs quartiers ».

Enfin, le choix de Trappes (Yvelines) est tout symbolique. Cet été, la ville à connu plusieurs nuits d’émeutes. A la réponse policière, le gouvernement a conjugué la réponse sociale.

31 nouvelles zones bénéficieront des emplois francs


5000 contrats d'ici fin 2013 : un objectif modeste

Sur fond d’élections municipales l’an prochain et de promesse d’inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année, il était donc temps pour François Hollande d’adresser un signe aux quartiers en difficulté.Malgré plusieurs rencontres à l’Elysée avec le chef de l’Etat, les associations se sont montrées critiques à l’égard d’un président qui s’est fait élire aussi grâce à la jeunesse de ces quartiers. Au point d’obliger Hollande à organiser une visite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) au cœur de l’été pour dissiper le malaise. Et à demander, début août, l’extension des emplois francs. 

Reste à savoir si cette mesure trouvera un écho sur le terrain. Pas sûr que le dernier-né de la panoplie du gouvernement contre le chômage trouve sa place au milieu des mesures d’incitation à l’embauche déjà existantes et des contrats aidés toujours plus nombreux. Preuve que le gouvernement renforce ce dispositif avec des pincettes, le président a fixé un objectif modeste : 5 000 emplois francs d’ici à la fin de l’année.

STATISTIQUES DE LA DÉLINQUANCE


Le Figaro et Manuel Valls s’opposent sur l’explosion supposée des chiffres de la délinquance


Par H. Soutra     10/09/2013 


Les statistiques de la délinquance font de nouveau jaser, après avoir été mardi 10 septembre le sujet d’une passe d’armes véhémente entre le journal Le Figaro et le ministère de l’Intérieur. Le quotidien conservateur maintient ses informations, selon lesquelles les violences contre les personnes et les atteintes aux biens seraient en augmentation, malgré le démenti immédiat de la Place Beauvau après la publication de leur dossier. Décryptage du Club Prévention-Sécurité de la Gazette des communes.

16 septembre 2013

le vrai-faux texte de la "charte de la laïcité" !

Charte de la laïcité : vive l’école laïque


J’étais, ces derniers jours, dans mon Limousin natal, où une belle fête a été organisée pour les 70 ans du Musée fondé par mon père, à Châteauponsac. Et là, qu’est-ce que j’apprends ? Qu’une Charte de la Laïcité va être affichée dans les établissements scolaires, mais que, en transitant de la rue de Grenelle aux différents rectorats, le texte a été tronqué, sous prétexte que les élèves ne peuvent pas lire les textes « interdits aux moins de 18 ans »… alors que, justement, avec Internet, ce sont ceux-là qui les intéressent... d’ailleurs moi-même quand j’avais 12 ans… Mais, bref, j’ai contacté aussitôt la NSA qui, dans les millions de mails que stockent ses agents, m’a trouvé le texte initial. J’en réserve l’exclusivité à Mediapart, en soulignant les passages perdus entre la rue de Grenelle et les différents rectorats.
1 La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi, sur l’ensemble de son territoire, de tous les citoyens. Elle respecte toutes les croyances.C’est le rappel de la Constitution. En conséquence la laïcité doit être indivisible, et le Concordat est immédiatement aboli en Alsace-Moselle, la laïcité doit être démocratique et la présente Charte est soumise aux remarques critique des élèves, la laïcité doit être sociale et on ne pourra parler des éventuelles « atteintes à la laïcité » qu’après avoir abordé de front toutes les atteintes à l’égalité.
2 La République laïque organise la séparation des religions et de l’Etat. L’Etat est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’Etat. En conséquence il n’y aura plus d’enterrement officiel d’une personnalité politique dans une cathédrale. L’enterrement religieux de tout représentant de la puissance publique sera une cérémonie privée, c'est-à-dire libre et non officielle.
3 La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression des convictions, dans le respect de celles d’autrui et dans les limites d’un ordre public démocratiqueEn conséquence si la puissance publique doit être neutre, pour assurer la liberté de conscience de tous, l’espace public n’a pas à être neutre. C’est au contraire un lieu de libre débat des différentes convictions. Il n’a pas à être monopolisé par la publicité et autres bêtises.
4 La laïcité permet l’exercice de la citoyenneté en conciliant la liberté de chacun avec l’égalité et la fraternité de tous dans le souci de l’intérêt général. En conséquence l’apprentissage de la citoyenneté doit s’effectuer grâce à la création « du groupe scolaire à structure démocratique auquel l’enfant participe comme futur citoyen et où peuvent se former en lui, non par des cours et des discours, mais par la vie et l’expérience, les vertus civiques fondamentale » comme le proposait la Commission Langevin-Wallon en 2047, euh pardon en 1947.
5 La République assure dans les établissements scolaires le respect de chacun de ces principes. En conséquence, à partir de la rentrée scolaire 2013 cette égalité et cette fraternité seront concrétisées par un échange de professeurs : les enseignants des lycées Henri-IV, Janson-de-Sailly et Louis-Le-Grand iront enseigner en ZEP et vice-versa.
6 La laïcité de l’école offre aux élèves les conditions pour forger leur responsabilité, créer leur libre arbitre et faire l’apprentissage de la citoyenneté. Elle les protège de tout prosélytisme et de toute pression qui les empêcheraient faire leur propre choix. En conséquence, elle les rend vigilants contre tous ceux qui les considèrent comme « des espaces de cerveaux disponibles ».
7 La laïcité assure aux élèves l’accès à une culture commune et partagée. Et cela rend d’autant plus nécessaire la disposition prise à l’Article 5 et la République cesse, dès aujourd’hui, de consacrer plus d’argent à un élève de milieu favorisé qu’à un élève de milieu défavorisé.
8 La laïcité permet l’exercice de la liberté d’expression des élèves dans les limites du bon fonctionnement de l’Ecole comme du respect des valeurs républicaines et du pluralisme des convictions.Et elle n’oublie pas que l’Article 10 de la Déclaration des Droits de l’homme de 1789 parle de la liberté des « opinions, mêmes religieuses ». La liberté d’expression religieuse fait partie intégrante de la liberté d’expression, dans le contexte où l’école apprend à chacun la distinction entre savoirs et convictions (cf. Article 12).
9 La laïcité implique le rejet de toutes les violences et de toutes les discriminations, garantit l’égalité entre les filles et les garçons et repose sur une culture du respect et de la compréhension de l’autre. En conséquence la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations (HALDE), normalisée puis supprimée par Nicolas Sarkozy est solennellement rétablie avec l’indépendance qu’elle avait sous Jacques Chirac et davantage de moyens. D’autre part, les blagues sexistes sont interdites au Parlement (haut lieu « d’infantilisation des femmes » selon S. Mazellier, députée PS) et l’égalité des salaires entre les femmes est les hommes est décrétée dès maintenant par Ordonnance.
10 Il appartient à tous les personnels de transmettre aux élèves le sens et la valeur de la laïcité, ainsi que les autres principes de la République. Ils veillent à leur application dans le cadre scolaire. Il leur revient de porter la présente charte à la connaissance des parents d’élèves. En conséquence  le ministre de l’Education nationale veillera soigneusement à ce que son collègue, Ministre de l’Intérieur, n’instrumentalise pas la laïcité, à des fins suspectes, en prétendant s’interroger sur la « compatibilité » d’une religion (et d’une seule !) avec la laïcité.
11 Les personnels ont un devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l’exercice de leurs fonctions. Ce devoir de neutralité concerne les agents publics, en conséquence il ne saurait s’appliquer aux parents d’élèves. Si une mère d’élève peut préparer des gâteaux pour la fête de l’école, revêtue d’un foulard, elle doit pouvoir faire traverser les clous avec la même tenue. Certes, le tribunal de Montreuil a prétendu que l’interdire ne serait pas une « atteinte excessive » à la liberté de conscience. Mais cela reconnait implicitement qu’il y a atteinte à cette liberté, alors que, comme le dit si bien l’Article 3 de la Charte (et la loi de 1905)  : « La  laïcité garantit la liberté de conscience ».
12 Les enseignements sont laïques. Afin de garantir aux élèves l’ouverture la plus objective possible à la diversité des visions du monde ainsi qu’à l’étendue et à la précision des savoirs, aucun sujet n’est a priori exclu du questionnement scientifique et pédagogique. Aucun élève ne peut invoquer une conviction religieuse ou politique pour contester à un enseignant le droit de traiter une question du programmeBien sûr, et le Conseil d’Etat l’avait indiqué dès 1989 ; cependant : « La précision des savoirs » est-il écrit : En conséquence, constatant des erreurs dans certains manuels et dans des documents officiels à propos de la laïcité, une formation sera donnée par des gens compétents (et non par les auteurs de ces erreurs !!!) pour apprendre aux enseignants à être capable de distinguer entre savoirs et convictions.
13 Nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles applicables dans l’Ecole de la République. Bien sûr ; de même nul ne peut se prévaloir de son appartenance idéologique.
14 Dans les établissements scolaire publics les règles de vie des différents espaces, précisées dans le règlement intérieur sont respectueuses de la laïcité. Le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. « Etablissements scolaire publics » est-il écrit.  Il convient donc d’expliquer, de façon rationnelle et laïque, en quoi deux laïcités différentes sont appliquées dans des établissements publics et des établissements sous contrats et financés à plus de 80% sur fonds publics. Il conviendra également d’expliquer, de façon rationnelle et laïque, pourquoi il existe des cours de religion dans les établissements scolaire publics de trois départements français, en toute laïcité sans doute.
15 Par leurs réflexions et leurs activités les élèves contribuent à faire vivre la laïcité au sein de leur établissement. En conséquence la critique, par les élèves, des incohérences de la laïcité dominante, son instrumentalisation par certains politiques… sera fort bienvenue.
Et oui, l’institution scolaire (et la République dont elle devrait être le fleuron) a vraiment  beaucoup de progrès à faire pour être laïque : je propose donc que la Charte (dans sa version intégrale, bien sûr !) soit, pour le moment, affichée dans tous les bureaux du Ministère, de l’Administration et dans les Rectorats. Ultérieurement, on pourra étendre l’affichage aux Etablissements scolaires
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Impôts locaux : le palmarès des hausses dans les Échos


Par Laurence Albert | 16/09 |

Malgré la stagnation de 2013, des records ont été atteints les années précédentes. Durant la mandature, les taxes ont bondi à Paris, Argenteuil et Saint-Denis.

Impôts locaux : le palmarès des hausses
C’est un grand classique. Mais cette fois-ci, à six mois des municipales, les feuilles d’impôts locaux que les Français reçoivent ces jours-ci dans leurs boîtes aux lettres ne devraient pas receler trop de mauvaises surprises, à l’inverse de l’avis d’impôt sur le revenu. Selon une étude du Forum pour la gestion des villes, les taux votés par les 41 premières villes et intercommunalités françaises en 2013 n’ont crû que de 0,1 % en moyenne. Certes, le contribuable type, soit un couple avec deux enfants disposant d’un logement dont la valeur locative est égale à 1,5 fois la valeur moyenne dans sa commune, pourra voir son montant d’impôt augmenter. Mais, dans la plupart des cas, il s’agit d’une simple répercussion de la revalorisation des bases votée par le Parlement (+ 1,8 %). Seules Clermont-Ferrand, Dijon, Le Mans, Limoges, Mulhouse, Nancy, Villeurbanne, Strasbourg et Boulogne-Billancourt ont demandé à leurs administrés un effort fiscal.