11 avril 2014

"Géopolitique de l'insécurité et du Front national"

A la croisée de la géographie, de la science politique et de la criminologie, Bernard Alidières analyse l’évolution du vote Front national au cours des élections municipales 2014. Comment le FN progresse-t-il dans des territoires historiquement allergiques aux Le Pen ? Pourquoi pêche-t-il dans certaines de ses zones de force ? Comment expliquer l’adhésion de plus en plus d'électeurs aux théories frontistes ? Autant de questions auxquelles cet auteur de « Géopolitique de l’insécurité et du Front national » répond sans langue de bois.


Publié le 03/04/2014 La GazettePar Hugo Soutra

Quelle lecture faites-vous de la progression du Front national (FN) lors des récentes élections municipales ?

La progression globale du Front national est incontestable. Présentant plus de listes que lors des précédentes échéances municipales, le parti de Marine Le Pen est parvenu à se maintenir dans plus de la moitié (315) des villes où il présentait un candidat. Avec onze mairies et un score moyen bien supérieur qu’à l’accoutumée, le FN peut fanfaronner.
Ce qui a été moins dit, c’est qu’une cartographie analysant la situation ville par ville relativise cette progression,

Le lycée de Goussainville renoue avec la réussite après des années de violence

"Plus que le bac, c'est la mention qu'on nous apprend à viser", s'enthousiasment les élèves du bouillonnant lycée de Goussainville (Val-d'Oise), qui a réussi la gageure de se distinguer par ses bons résultats après avoir fait parler de lui par sa violence.
« Grâce au lycée, nous avons revu nos projets professionnels, nous sommes plus ambitieux », racontent dans un joyeux brouhaha les élèves du très actif conseil de la vie lycéenne, chargé de participer aux décisions et à l’animation du lycée.
Classé parmi les pires catégories – zone d’éducation prioritaire (ZEP) et zone de prévention violence – le lycée général et technologique Romain-Rolland (1 465 élèves) affiche un taux de réussite au bac de 91%.
Dans les indicateurs des lycées publiés vendredi 4 avril par le ministère de l’Education nationale, il se situe huit points au-dessus des performances des établissements jugés comparables (même offre de formation, mêmes origines des élèves).
Fini l’évitement scolaire - Selon son équipe pédagogique, ce sont plusieurs années d’efforts pour transformer l’établissement en « lieu de vie », et non plus en simple lieu de passage obligé, qui sont récompensées. « Sans faire d’angélisme, cela montre qu’on a beau habiter la banlieue, il n’y a pas de fatalité, on peut réussir. C’est un message important pour les élèves et les enseignants », commente Amand Riquier, le nouveau proviseur de ce lycée situé à 30 km au nord de Paris, entre pavillons et barres HLM.
Depuis peu, le lycée, composé d’une majorité d’élèves issus de familles très modestes originaires d’une trentaine de pays, a réussi à faire revenir les bons élèves qui avaient déserté l’établissement à la réputation désastreuse. « C’est très important qu’ils soient là. Même peu nombreux, ce sont des locomotives qui changent la dynamique d’une classe », souligne le proviseur en arpentant les couloirs aux murs de béton brut.
Amélioration sécuritaire et scolaire - Pourtant, il y a encore une dizaine d’années, les téléspectateurs découvraient dans le magazine Zone interdite un lycée sur le point d’imploser, avec une police appelée à la rescousse pour faire régner l’ordre dans la cour et des professeurs à bout de souffle, quand le taux de réussite au bac ne dépassait pas 60%.
« Les élèves fuyaient le lycée dès qu’ils le pouvaient et nous, nous intervenions constamment dans l’urgence », se souvient Carole Baudry, conseillère principale d’éducation (CPE), alors que le lycée était en proie « aux trafics de drogue en tout genre et à la prostitution ».
Contre les clichés - Les premières mesures ont consisté à ramener la sécurité en empêchant les intrusions extérieures, pour « sanctuariser » l’école. « Le lycée est alors devenu un lieu où on avait envie d’apprendre et on a pu enfin développer des projets en rendant les élèves acteurs », explique la CPE, en poste depuis une vingtaine d’années.
Conférences de chercheurs du CNRS, participation aux cours d’une classe d’hypokhâgne dans un établissement voisin, création d’une équipe féminine de rugby: le lycée a multiplié les actions à contre-courant des clichés véhiculés par la cité.
Nouveaux horizons - « Le but est de leur ouvrir de nouveaux horizons et de ne pas leur mettre de barrière afin de lutter contre cette fatalité que certains pourraient ressentir en habitant la banlieue », explique Clément Airaud, professeur de physique.
Des élèves qui sont entrés « dégoûtés » à Romain Rolland s’affirment maintenant « très fiers » de leur établissement, à l’image de Yahya, qui dit avoir repris confiance en lui.
Effectifs réduits - « C’est important de ne pas s’enfermer dans des situations négatives, mais au contraire de leur permettre de s’épanouir, même si certains ont derrière eux des histoires familiales très lourdes », constate Sonia Latik, jeune conseillère d’éducation.
Les enseignants, qui disent s’être serré les coudes pendant les pires années, restent toutefois prudents. « Tout ça est possible car nous avons des classes à effectif réduit et que les élèves sont très encadrés », soulignent-ils, alors que les classes de seconde ne dépassent pas 30 élèves et celles de première et terminale 24 à 26, contre près de 35 habituellement.

AFP

Discriminations: des chercheurs déplorent l’insuffisance de l’action publique

Des chercheurs ont déploré jeudi 10 avril l'"insuffisance de l'action publique" face aux "discriminations", se fondant sur un recueil d'études publié le même jour par l'Insee sur les inégalités face au logement, l'accès à l'emploi ou encore les salaires.

Péréquation

à lire et explorer dans la Gazette

"Lancée l’an passé, notre application interactive « A qui profite la péréquation ? » vient d’être mise à jour avec les données 2013 qui comprennent de nouveaux flux avec les fonds régionaux et départementaux sur la CVAE. Outre les chiffres pour chaque collectivité, elle révèle à nouveau les territoires bénéficiaires ou contributeurs en agrégeant les différents dispositifs afin de montrer le fonctionnement global du système et ses incohérences. Autre nouveauté : la comparaison des intercommunalités en fonction de leur potentiel fiscal.

10 avril 2014

On va voter dans 2.145 intercommunalités

Tous les conseils municipaux ont à présent élu le maire et les adjoints. D'ici le 2 mai prochain au soir - mais le plus souvent entre le 10 et le 25 avril - va avoir lieu le "troisième tour" de ces élections, à savoir la désignation du président et plus largement du bureau de chacun des 2.145 établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre. Comment se déroule ce scrutin peu connu des Français et pourtant important pour l'avenir des territoires ? Rappel des principales clés.

à lire sur Localtis

Métropole du Grand Paris : décryptage

L’institut d’aménagement et d’urbanisme d’Île-de-France (IAU îdf) publie une série de documents sur les prolongements de la loi sur la création de la métropole du Grand Paris.

- Note rapide n° 649
1913-2013 : le Grand Paris a 100 ans qui est une mise en perspective historique de la mise en oeuvre du Grand Paris.
- Note rapide n° 650
Les CDT à l’heure du Grand Paris : une dynamique en marche qui dresse un état des lieux cartographié des 21 Contrats de développement territorial (CDT), engagés depuis 3 ans (loi du 3-6-10) en Île-de-France, dont 9 sont signés à ce jour.

9 avril 2014

Règlement intérieur des conseils municipaux

Les élus d'opposition ont des droits et c'est en grande partie le règlement intérieurs de CM qui permet de les faire appliquer plus ou moins bien.
dans les communes de plus de 3 500 habitants, il doit être adopté dans les 6 mois qui suivent l'élection - il est assez difficile de le faire modifier par la suite.

Il y a en effet des éléments fixés par la loi et différentes façons de l'appliquer.

Le modèle de règlement intérieur publié par l'AMF indique en effet sur la plupart des chapitres des variantes possibles dans la rédaction de ce règlement.

À LIRE ICI !

8 avril 2014

Déclaration de Christine Héraud pour « Gauche alternative d’opposition à l’austérité »



Election du maire – 28 mars 2014
Je présente ma candidature à la fonction de maire, dans le cadre de la politique que j’ai défendue avec mes colistiers du NPA, de Ensemble, du PG et tous ceux sans étiquette de la liste « Gauche alternative d’opposition à l’austérité ». 
Nous avons présenté dans cette campagne municipale une liste unitaire, à la gauche des partis gouvernementaux, PS et EELV et leurs alliés communistes, pour dénoncer les politiques d’austérité et défendre une alternative d’urgence sociale, pour une autre répartition des richesses. 
Nous sommes en désaccord de fond avec la majorité municipale, même si nous approuvons depuis des années au conseil municipal un certain nombre de ses actions. Nous dénonçons sa soumission aux logiques libérales du gouvernement Hollande,