26 mars 2015
24 mars 2015
Paris à tout prix : stratégies et trajectoires résidentielles de ménages pauvres
Yannick Henrio 24 mars 2015, 09:04
Les travaux sur les dynamiques et les évolutions affectant les grandes villes, particulièrement la « gentrification », ont tendance à présenter comme une évidence ou un simple constat le départ des habitants pauvres vers la banlieue ou la périphérie lointaine face à l’arrivée de nouvelles populations appartenant aux catégories sociales supérieures. Rares sont ceux qui abordent les stratégies de résistances[1]. Pourtant les ménages pauvres soucieux de trouver un logement et de se maintenir dans une ville qui semble vouloir les chasser, multiplient les démarches auprès des institutions, des collectivités locales, des services sociaux et même des « politiques » pour obtenir un logement social, allant jusqu’à s’engager dans des associations.

Animateur au sein de cette association, j’ai pu rencontrer et interroger ces ménages, socialement défavorisés et pauvres, qui ne peuvent ni accéder à la propriété, ni à un logement convenable dans le parc privé adapté à leur composition familiale, et ne parviennent pas à obtenir un logement social bien qu’ils répondent aux critères prioritaires d’attribution. Ils vivent dans des conditions insupportables ; hébergés chez un proche ou un tiers, à l’hôtel, dans des logements insalubres ou indécents, en suroccupation, dans des logements qui engloutissent plus du tiers de leurs revenus, ou occupent un logement par nécessité, sans droit ni titre, en sous-location ou location informelle (bail oral, faux bail, etc.).
Comment ces ménages subissant les effets d’un processus de « gentrification » arrivent-ils à se maintenir et se reloger dans Paris, dans les quartiers considérés comme populaires (18e, 19e, 20e 13e) ? Comment se “débrouillent-ils”, quels moyens mobilisent-ils pour trouver un hébergement ou un logement et que sont-ils prêt à supporter pour se maintenir sur place ou obtenir un logement social leur permettant de rester vivre dans Paris intra-muros ? Enfin, de quel poids pèse l’adhésion à une association dans l’atteinte de cet objectif ?
23 mars 2015
Le Grand Paris vu par Libé : l’art d’aménager le "débat"
« À nous le Grand Paris ! » C’était le titre grandiloquent d’une journée organisée au 104 par le grand quotidien d’information. Présenté comme un « débat public », cette opération publicitaire a donné la parole à ceux pour qui le "Grand Paris" n’est plus un débat depuis très longtemps... Politiques et experts intéressés (architectes, urbanistes, entrepreneurs) ont logiquement monopolisé la parole. Quant aux futurs "aménagés", public ignare, ils étaient invités à écouter sagement…
Dans le sillage des "forums Libération", organisés depuis quelques années dans plusieurs villes en manque de respectabilité, le quotidien, sauvé de la faillite par le patron de Numericable Patrick Drahi en juin dernier, organisait — en façade – une journée de "débats publics" sur le thème du Grand Paris.
20 mars 2015
Grigny pense ses plaies
Emeline Le Naour | la Gazette | Publié le 17/03/2015
Dans la cité de l’Essonne où a grandi l’auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher, la municipalité doit faire face à des polémiques incessantes. Le maire (PCF) Philippe Rio prend la défense de ses administrés en proie à une précarité endémique.
Au pied des barres d’immeubles de la copropriété Grigny 2, des petites parcelles de jardin cultivable s’étendent jusqu’aux berges du lac. Un cadre presque bucolique. Pourtant ici, le revenu fiscal moyen ne dépasse pas 8 800 euros par an. A quelques centaines de mètre de là, à la cité de la Grande Borne, il culmine à 10 400 euros. La moitié des habitants de la commune de l’Essonne, vit en dessous du seuil de pauvreté.
Dans la cité de l’Essonne où a grandi l’auteur de la tuerie de l’Hyper Cacher, la municipalité doit faire face à des polémiques incessantes. Le maire (PCF) Philippe Rio prend la défense de ses administrés en proie à une précarité endémique.
Au pied des barres d’immeubles de la copropriété Grigny 2, des petites parcelles de jardin cultivable s’étendent jusqu’aux berges du lac. Un cadre presque bucolique. Pourtant ici, le revenu fiscal moyen ne dépasse pas 8 800 euros par an. A quelques centaines de mètre de là, à la cité de la Grande Borne, il culmine à 10 400 euros. La moitié des habitants de la commune de l’Essonne, vit en dessous du seuil de pauvreté.
Jeunes et galères de logement : près de 3/4 des 18-30 ans concernés
Publié le • la Gazette avec l'AFP •
De nombreux "Tanguy" ou des 18-30 ans contraints de rester chez papa-maman? Une enquête publiée mardi révèle que sept jeunes sur dix ont déjà été confrontés à des difficultés d'accès au logement, les obligeant parfois à renoncer à des achats de première nécessité.
Parmi les presque trois quarts de jeunes concernés par les difficultés d’accès au logement, 29% des jeunes n’ont eu d’autre solution que de rester chez leurs parents, 26% ne peut louer faute de moyens, et plus d’un jeune sur dix s’est retrouvé sans logement ou en situation précaire, selon un sondage réalisé par l’Afev, l’observatoire de la jeunesse solidaire(1). Un quart d’entre eux a dû sacrifier le budget santé ou alimentation pour pouvoir payer le loyer.
Le PPP du musée Camille Claudel épinglé par la Cour des Comptes
Un partenariat public-privé (PPP) non justifié par la complexité du projet et une procédure émaillée d’erreurs ou d’omissions. Le rapport d’observations définitives adressé le 11 décembre 2014 par les magistrats financiers à la commune de Nogent-sur-Seine illustre les difficultés des collectivités territoriales à appréhender ce type de contrat. Un point de vue que ne partage pas le maire de l’époque.
La sculptrice Camille Claudel a passé une partie de son adolescence à Nogent-sur-Seine, où elle a réalisé ses premiers travaux. Cette petite ville de l’Aube 6 200 habitants possède aujourd’hui la collection la plus importante au monde d’œuvres de l’artiste. Un fonds que la commune a souhaité mettre en valeur dans un écrin digne du talent et de la notoriété de Camile Claudel, espérant des retombées économiques et touristiques. Elle a pour cela entrepris de créer un nouveau musée – incluant la maison familiale des Claudel – qui sera inauguré à l’automne 2015.
Tarif des cantines à Paris : le préfet change d’avis
Publié le • la Gazette avec l'AFP •
Le préfet de Paris Jean Daubigny, qui avait demandé mi-février à la mairie de Paris de revoir à la baisse les tarifs de ses cantines scolaires, a finalement changé d'avis, selon un courrier obtenu ce jeudi 19 mars par l'AFP.
Le préfet avait estimé le 16 février que la nouvelle grille tarifaire de la Ville contrevenait à la réglementation dans 18 caisses des écoles sur 20, dans la mesure où le « prix de revient réel des repas (y était) inférieur au montant qui serait acquitté par les familles » payant le tarif le plus élevé.
La Ville avait répliqué en expliquant que le prix de revient des repas pour les caisses des écoles ne couvrait pas la totalité du coût pour la ville, puisqu’il fallait y ajouter les charges directement supportées par la mairie (personnel qui surveille les enfants, achat et entretien du gros matériel de cuisine, aménagements d’hygiènes et de sécurité, et entretien du bâtiment notamment).
Dans un courrier daté du 12 mars, le préfet, qui avait été saisi par la présidente du groupe UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, se rend finalement aux arguments de la Ville.
Le Conseil de Paris a adopté en décembre une nouvelle grille tarifaire pour plusieurs services publics (cantines, conservatoires, activités périscolaires payantes, centres d’animation), qui crée deux nouvelles tranches au-delà de la tranche supérieure actuelle de 7.500 euros, pour les foyers gagnant plus de 10.000 et plus de 15.000 euros par mois.
13 mars 2015
Le renchérissement des logements creuse les inégalités entre communes, en Ile-de-France
Le Monde.fr | 23.01.2015 | Par Isabelle Rey-Lefebvre
La région parisienne concentre à la fois les communes les plus riches de France, comme les arrondissements de l’ouest de Paris et le cœur des Hauts-de-Seine, et les plus pauvres majoritairement situées en Seine-Saint-Denis. Et entre 2001 et 2011, les disparités entre elles se sont accentuées, constate l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France (IAU-IDF), dans une étude publiée en septembre 2013. En cause, la cherté des logements et l’évolution des revenus.
Les différences de richesse et de patrimoine sont de plus en plus inscrites sur le territoire, avec des quartiers qui se spécialisent dans l’accueil des riches et d’autres dans celui des pauvres et des immigrés. L’IAU-IDF a ainsi classé les 1 300 communes franciliennes en neuf catégories selon les revenus de leurs habitants.
les annonces du Comité interministériel pour l'égalité et la citoyenneté
Le logement aux premières loges du plan pour l’égalité et la citoyenneté
Publié le • • Par Delphine Gerbeau, Hugo Soutra, Brigitte Menguy, Hervé Jouanneau • la Gazette
Les acteurs du logement et de la politique de la ville sont globalement d'accord avec les annonces du Comité interministériel pour l'égalité et la citoyenneté de ce vendredi 6 mars. Tous attendent désormais de rentrer dans la mise en œuvre concrète et précise des mesures.
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