la crue de 1910 à Gennevilliers quand il n'y avait pas de dépôts de pétrole et d'ordures sur le port… |
Gazette des communes - le 17/07/2014 • Par Hélène Huteau
La Stratégie nationale de gestion des risques inondation, lancée le 10 juillet, vise à appréhender le risque sous un angle positif, rendre l’information plus accessible et les territoires plus résilients. Et le fonds de prévention des risques va davantage cibler les aides aux programmes d’action de prévention des inondations (PAPI).
Un habitant sur quatre et un emploi sur trois sont aujourd’hui potentiellement exposés au risque inondation.
D’où l’importance de la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation qui a été lancé le 10 juillet par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, en clôture de la commission mixte inondation. C’est en effet cette dernière qui l’avait élaborée et soumise à consultation nationale entre juillet et octobre 2013. Les ateliers-pilotes nationaux « territoires en mutation exposés à un risque » lancés fin 2013, auprès de 5 territoires volontaires sélectionnés, devraient rendre leurs travaux en fin d’année. Ceux-ci consistent à mettre à disposition des élus et services de l’Etat une équipe de concepteurs de haut niveau, pour construire avec eux un projet de territoire, pendant un an.
D’où l’importance de la stratégie nationale de gestion des risques d’inondation qui a été lancé le 10 juillet par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, en clôture de la commission mixte inondation. C’est en effet cette dernière qui l’avait élaborée et soumise à consultation nationale entre juillet et octobre 2013. Les ateliers-pilotes nationaux « territoires en mutation exposés à un risque » lancés fin 2013, auprès de 5 territoires volontaires sélectionnés, devraient rendre leurs travaux en fin d’année. Ceux-ci consistent à mettre à disposition des élus et services de l’Etat une équipe de concepteurs de haut niveau, pour construire avec eux un projet de territoire, pendant un an.
Cinq territoires à l’étude - Il s’agit d’adapter l’urbanisme et l’activité économique (notamment agricole) aux fortes probabilités d’inondations. Les risques et enjeux associés ne font qu’augmenter, en effet, avec l’effet conjugué du changement climatique, qui peut entraîner une élévation du niveau de la mer, et de la croissance démographique (évaluée à +15% d’ici 2040), à l’origine d’une concentration des populations sur les façades littorales (jusqu’à 40% de la population en 2040).
Avec cette stratégie, l’objectif est de « ne plus subir mais d’anticiper et s’organiser » a déclaré la ministre, voire faire un atout d’une contrainte. Ainsi, à Tours-St-Pierre-des-Corps (Indre et Loire) qui est l’un des cinq territoires volontaires retenus pour faire l’objet d’un atelier-laboratoire à l’échelle nationale, le défi est le renouvellement urbain derrière les digues fragilisées de la Loire…. Pour « tirer ce problème vers le haut », Ségolène Royal lancera un concours international d’architecture avec Sylvia Pinel, ministre du Logement et de l’égalité des territoires, d’ici la fin de l’année.
Les PAPI davantage sélectionnés - Plus près des élus, un plan de gestion des risques d’inondation par bassin devra être élaboré d’ici fin 2015 et renouvelé tous les 6 ans. Si l’un des objectifs de la stratégie nationale est d’acculturer tout le territoire au risque(1), le fonds Barnier, qui finance les programmes d’action de prévention des inondations (PAPI) n’est pas sans fond et la stratégie va définir de nouveaux critères d’attribution de cette aide. La position du ministère est de ne plus défendre les enjeux économiques, notamment agricoles, dans ces PAPI, les terres servant de zone d’expansion des crues. Mais les élus présents au sein de la commission mixte inondation s’inquiètent : « c’est un facteur supplémentaire de réduction des terres arables, qui signifie le déséquilibre d’une filière économique et de ses emplois », rapporte Noël Faucher, maire de Noirmoutier, qui siège à la commission.
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