Des chercheurs ont déploré jeudi 10 avril l'"insuffisance de l'action publique" face aux "discriminations", se fondant sur un recueil d'études publié le même jour par l'Insee sur les inégalités face au logement, l'accès à l'emploi ou encore les salaires.
La Gazette Publié le 10/04/2014 - Cédric Néau
Dans une tribune, six experts ayant contribué aux études soulignent que « malgré les campagnes d’information, les formations et le renforcement de l’arsenal judiciaire », « le sexe, l’origine, l’orientation sexuelle ou l’état de santé affectent significativement les chances d’obtenir un emploi, un bon salaire ou un logement ».
En matière de logement, une étude du recueil relève notamment une différence « d’environ deux ans entre les durées moyennes d’accès à un logement pour les ménages d’origine non européenne et pour les ménages d’origine européenne, en faveur de ces derniers ».
Un autre note que les hommes vivant avec un « ami » de même sexe ont un salaire environ 6% plus faible que leurs homologues vivant en couple hétérosexuel, à caractéristiques identiques.
En matière d’accès à l’emploi, deux chercheurs constatent 40% de chances en moins à CV identique, pour un candidat issu de l’immigration, quelle que soit son origine et son genre.
« Les politiques engagées depuis le début des années 2000 ne sont pas suffisantes », concluent les chercheurs dans leur tribune, même si la mobilisation des pouvoirs publics s’est traduite par « d’importantes avancées » dans le champ du handicap et de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ils déplorent en revanche qu’il n’existe « pas de politique spécifique pour lutter contre les inégalités dues à l’origine », pointant une « insuffisance de l’action publique ».
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