INFOGRAPHIE - La ville de Montpellier est celle où le taux d'absentéisme est le plus fort en France parmi les villes moyennes, selon l'iFrap. Chaque agent est absent en moyenne 39,6 jours par an.
C'est Montpellier qui décroche la palme. Selon le classement réalisé par l'iFrap et dévoilé dans Le Point, cette ville de l'Hérault présente le plus fort taux d'absentéisme public parmi les trente villes de plus de 100.000 habitants passées au crible par cette fondation.
«Les trente communes que nous avons retenues ont les même compétences. Les données par habitants sont donc comparables», explique Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'association.
«Les trente communes que nous avons retenues ont les même compétences. Les données par habitants sont donc comparables», explique Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'association.
A Montpellier en 2011, chaque agent s'est en moyenne absenté, toutes causes confondues (maladie, mais aussi accident du travail, maternité, paternité, motif familial...), durant un peu plus de 39 jours, et 19 jours pour le seul motif de maladie. Le taux d'absentéisme des fonctionnaires de Montpellier atteint ainsi 17,5% toutes causes confondues et 8,6% pour seule maladie. Très loin devant la ville de Besançon, exemplaire en la matière comparée à ses congénères, puisque chacun de ses agents municipaux ne s'est absenté «que» 14 jours en moyenne, contre 26 pour l'ensemble des villes observées.
Jour de carence
Pour dresser son palmarès, l'iFrap a compilé les bilans sociaux et les comptes annuels des villes de plus de 100.000 habitants, excepté Paris, qui présente un profil exceptionnel. Lille, Amiens et Nice n'ont toutefois pas communiqué leurs données et ne figurent donc pas dans le palmarès. Quant à Marseille, elle livre dans son bilan annuel un taux d'absentéisme global, sans autre détails. «Faute d'avoir pu vérifier ce chiffre, nous avons aussi exclu Marseille du classement», explique Agnès Verdier-Molinié.
«En communiquant des moyennes, des fourchettes hautes et des fourchettes basses, nous souhaitons dégager des bonnes pratiques, alors que le niveau de contrôle est faible dans la fonction publique. Un fort taux d'absentéisme révèle un problème de gestion d'équipe ou de motivation au travail. A Montpellier, certains agents semblent par exemple avoir un double travail», constate l'iFrap.
En 2012, le précédent gouvernement avait instauré un jour de carence dans la fonction publique: sur le modèle du privé, le premier jour de maladie n'était pas rémunéré. Supprimé par l'actuelle majorité l'année dernière, il avait pourtant fait chuter de 43,2% le nombre d'arrêts maladie d'une journée dans les collectivités territoriales, selon une étude de Sofcap, le groupe d'assurance des collectivités locales. Or, d'après l'iFrap, la différence entre les taux d'absentéisme du privé et du public est en grande partie imputable aux «petites absences», d'une journée ou deux.
- lefigaro.fr
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