A la veille de la remise du rapport du comité nationale de suivie de la réforme des rythmes scolaires à Vincent Peillon, le 20 décembre 2013, l’Association des maires de France, le syndicat enseignant SNUIPP et le syndicat du secteur de l’animation rétièrent les requêtes demeurées sans réponses.
S. Marseille La Gazette Publié le 12/12/2013
2014 sera l’année de la « massification » de l’application de la réforme des rythmes : les 80% des communes qui ne l’ont pas appliquée en septembre 2013 devront la mettre en vigueur à la rentrée prochaine. Elles devront résoudre deux grandes questions : celle du financement et celle du nombre adéquat d’encadrants des nouvelles activités éventuellement mises en place. Trois acteurs, membres du comité national de suivi de la réforme, tirent la sonnette d’alarme dans trois directions :
- Dans un récent communiqué, l’Association des maires de France a réitéré sa demande de pérennisation du fonds d’amorçage et d’harmonisation des règles d’interprétation par les CAF locales des critères de financement des « heures Peillon ».
- le SNUIPP, syndicat enseignant en élémentaire, refuse de signer le rapport du comité national de suivi de la réforme des rythmes scolaires, qu’il estime non-conforme à la réalité des choses et non-fondé sur des estimations chiffrées. Le syndicat enseignant revendique une réécriture du décret et continue ses actions de grève.
- Le SEP-UNSA, syndicat de l’animation, rappelle, dans un courrier au Premier ministre et à la ministre de la Jeunesse et des Sports, les exigences des animateurs en matière de professionnalisation de la filière. Le syndicat des animateurs alerte Matignon sur le « projet d’arrêté relatif à l’encadrement des accueils de loisirs organisés pendant les heures qui précèdent et suivent la classe pour une durée de plus de quatre-vingts jours et pour un effectif supérieur à quatre-vingts mineurs, porté par le MSJEPVA », car, selon le SEP-UNSA, ce texte « sous-tend l’idée que l’animation volontaire deviendrait la norme en termes de qualification d’encadrement ».
Un rapport très attendu - Le 20 décembre, le comité national de suivi de la réforme des rythmes scolaires doit présenter un rapport au ministre de l’Education, décliné en trois parties : une partie dédiée à la pédagogie, pour adapter la réforme aux maternelles et veiller à ce que les activités périscolaires n’incluent pas d’apprentissages scolaires, une partie consacrée aux partenariats. La dernière partie entend se pencher sur les passage de la classe aux activités périscolaires, avec la recommandation de créer des « tampons » d’au moins 15mn entre l’une et les autres. Ceci pose directement la question du rôle et de la place des CAF locales dans la réforme. Dans les Hauts-de-Seine l’octroi par la CAF départementale de la prestation dédiée aux « trois heures Peillon » est sujette à deux conditions : il faut que les 45mn d’activités périscolaires supplémentaires crées par la réforme soient continues et directement accolées aux heures de classe.
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