La Gazette le 30/04/2014 • Par Camille Sellier
Un an et demi après l’annonce de l’accélération du plan hivernal par Cécile Duflot, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (FNARS) qui réunit près de 900 associations de lutte contre l’exclusion, alerte les pouvoir publics sur une « situation humanitaire dramatique ».
L’ancienne ministre du logement avait annoncé en octobre 2012 la mise en œuvre de mesures d’accompagnement pour éviter le retour à la rue des sans-abris à la fin de l’hiver.
Cependant, depuis le 31 mars, date de la fin de la trêve hivernale, les fermetures des structures d’urgence se succèdent dans plusieurs villes de France. Ainsi à Lyon, plus de 300 personnes ont été remises à la rue sans solution. Elles s’ajoutent aux 550 qui n’arrivent pas à trouver un hébergement. Chaque soir, le 115 est sollicité et fait face à un afflux d’appels, principalement des familles à la rue.
A Toulouse, c’est plus de 300 personnes qui vont se retrouver sans logement d’ici mai. Le même scénario se produit dans les villes de Lille ou Bordeaux. A Marseille, suite à l’incendie d’une structure et à des travaux d’humanisation dans une autre, ce sont 280 places d’hébergement d’urgence qui ont fermé. Des places en gymnases ont été proposées, mais les personnes refusent ces solutions qui ne présentent pas de garanties de dignité.
A Toulouse, c’est plus de 300 personnes qui vont se retrouver sans logement d’ici mai. Le même scénario se produit dans les villes de Lille ou Bordeaux. A Marseille, suite à l’incendie d’une structure et à des travaux d’humanisation dans une autre, ce sont 280 places d’hébergement d’urgence qui ont fermé. Des places en gymnases ont été proposées, mais les personnes refusent ces solutions qui ne présentent pas de garanties de dignité.
Mesures d’urgence indispensables - Ces fermetures entrainent la multiplication de squats temporaires et campements dangereux autour et dans les agglomérations. En l’absence de budget, les travailleurs sociaux ne peuvent maintenir des places ouvertes ou de logements accessibles aux plus fragiles.
La FNARS interpelle le gouvernement suite à l’annonce, le 16 avril, par le Premier ministre Manuel Valls, du report d’un an des engagements pris dans le cadre du Plan quinquennal de lutte contre la pauvreté – notamment les minimas sociaux qui ne seront pas valorisés au-delà de l’indice des prix avant octobre 2015 et les aides personnalisées au logement qui sont gelées.
Elle demande la prise de mesures d’urgences tels que la mobilisation par les préfets du parc privé et social disponible pour trouver des solutions d’hébergement ou de relogement, avec un accompagnement social par les associations ainsi qu’un moratoire immédiat sur les fermetures de centre lorsqu’aucune solution n’est trouvée pour les personnes.
Elle demande la prise de mesures d’urgences tels que la mobilisation par les préfets du parc privé et social disponible pour trouver des solutions d’hébergement ou de relogement, avec un accompagnement social par les associations ainsi qu’un moratoire immédiat sur les fermetures de centre lorsqu’aucune solution n’est trouvée pour les personnes.
Elle souhaite l’adoption d’une loi de programmation de logements très sociaux et de places d’hébergements pérennes sur les territoires les plus tendus afin de rompre à termes avec la gestion saisonnière des structures, inefficace et couteuse pour les collectivités.
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