Installée le 5 avril 2013 en présence de Marilyse Lebranchu, ministre de la réforme de l’Etat, de la décentralisation et de la fonction publique, la commission « bouclier rural » d’Ille-et-Vilaine vise à renforcer le maillage des services de proximité en milieu rural. Elle va notamment travailler sur les questions de santé et des déserts médicaux.
La petite salle des fêtes de Chauvigné n’avait pas connu pareille affluence depuis longtemps. Il est vrai que cette commune de 800 habitants située au nord-est de l’Ille-et-Vilaine n’est guère habituée aux déplacements ministériels. En assistant le 5 avril à l’installation de la commission « bouclier rural » d’Ille-et-Vilaine, Marylise Lebranchu a tenu à réaffirmer son engagement auprès des territoires ruraux, « ces espaces interstitiels qui souffrent ».
Au terme d’une semaine politique particulièrement difficile, la ministre de la réforme de l’Etat et de la décentralisation est apparue étonnamment détendue, presque « zen » en dépit des revers subis par son projet de loi. Elle a notamment réaffirmé sa volonté de « créer un véritable contrat entre l’Etat et les collectivités locales ». C’est un peu l’idée portée par le bouclier rural.
Ingénierie publique –
Cette initiative découle d’un constat s’inscrivant dans le cadre de la politique d’équilibre territorial du conseil général d’Ille-et-Vilaine. « Il s’agit de développer une ingénierie publique dans un contexte financier contraint, en mobilisant touts les acteurs publics et privés du territoire », résume Jean-Louis Tourenne, le président (PS) du conseil général d’Ille-et-Vilaine. D’où l’idée de constituer une commission « bouclier rural », qu’il co-préside aux côtés du préfet de région et qui réunit une trentaine de membres : douze conseillers généraux, ainsi que des représentants des opérateurs et services publics et privés assurant des mission d’intérêt général, comme la Poste, l’Agence régionale de Santé, GDF-Suez ou les banques, par exemple.
Charte avant la fin 2013 –
Les membres de cette commission vont se réunir pour la première fois le 5 juin 2013. Au programme : la question sensible de la santé publique et des déserts médicaux. Il s’agit de maintenir l’offre de soins en milieu rural, à l’heure où de nombreux praticiens qui partent en retraite ne sont pas remplacés. D’autres rencontres suivront sur le thème de la mobilité, du numérique, des services de base et de l’ingénierie publique. « Nous souhaitons aboutir à une charte d’engagements de tous les partenaires d’ici à la fin de l’année 2013 », annonce Jean-Louis Tourenne. Une manière aussi, pour le conseil général, de faire entendre sa différence par rapport aux initiatives métropolitaines qui ne manquent pas de s’exprimer actuellement.
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