Brève, Vivelepcf, 4 avril 2013
Voilà de nombreuses années maintenant que le président PS du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, fait l’objet de mises en examen, soupçonné de diverses malversations, entre autres, d’avoir favorisé certaines entreprises en lien avec des milieux mafieux. Son immunité parlementaire a été levée. Il a été, à nouveau, placé en garde à vue cette semaine.

Arguant de la présomption d’innocence, Jean-Noël Guérini a décidé de rester à la tête de l’assemblée départementale.  Il bénéficie du soutien de la plupart des élus PS qui l’ont reconduit à ce poste après les élections cantonales de 2011. Les conseillers généraux PCF-Front de gauche ont continué à faire le choix de participer à l’exécutif départemental, dans le cadre d’un accord avec le PS.
On comprend qu’ils assument, aujourd’hui comme hier, le bilan politique de l’équipe de Jean-Noël Guérini. Ce n’est pas l’objet de cet article d’en juger.
Mais cette solidarité « gouvernementale » doit-elle aller jusqu’à voter, à la séance du Conseil général du 29 mars 2013, la prise en charge des frais de justice de M. Guérini ? Les élus PCF se sont joints aux autres élus de la majorité, unanimes, sauf 3 abstentions PS.
Pourtant, M. Guérini est mis en examen en tant que personne, non en qualité de représentant de la collectivité départementale.
Il est soupçonné, entre autres, d’avoir détourné des procédures d’appel d’offres. Si cela finit par être avérés, les élus siégeant dans les commissions d’appel d’offres, doivent-ils se considérés solidaires du Président ? Doivent-ils se considérer complices ou victimes trompées ? La réponse logique tombe sous le sens.
Aussi, l’alignement des conseillers généraux PCF, dont les maires d’Arles et d’Aubagne, sur les amis de M. Guérini surprend et choque. Il peut laisser imaginer toutes sortes d’accords politiciens tacites, complètement étrangers à la raison d’être de notre Parti.
Dans le climat actuel de pourrissement médiatisé de la vie politicienne, faisant diversion quand les luttes se développent contre la politique d’austérité en faveur du patronat, ce vote risque d’être particulièrement préjudiciable à notre Parti et à son action.
Les communistes ont besoin d’explications.