Les Journées de l’énergie, organisées vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mars 2013 dans le cadre du Débat national sur la transition énergétique, sont l’occasion d’exposer au grand public des réalisations d’entreprises ou de collectivités, mais aussi des politiques territoriales. Exemple, le Groupe d’action locale GAL Sud-Mayenne, qui regroupe trois intercommunalités (71 000 habitants dans 84 communes, surtout rurales), présentera quelques-unes de ses actions en la matière. Le GAL cible les élus locaux mais vise aussi les jeunes, explique son chargé de mission Energie-Climat, Franck Lebossé.
Outre la présentation au public d’un bâtiment à énergie passive, le Pôle Enfance Jeunesse situé à Château-Gontier , le GAL Sud-Mayenne va présenter au grand public des actions en direction des jeunes. Pourquoi ce choix ?
Parce que, lorsque nous nous adressons aux particuliers, les jeunes constituent une cible prioritaire. Ce sont eux que nous voulons en quelque sorte missionner pour mobiliser les adultes, notamment sur les économies d’énergie. Nous avons ainsi, en association avec des enseignants, conçu un programme éducatif expérimental pour des classes de CM1. Au total, 350 élèves issus de dix écoles sont concernés. Pendant toute l’année, ils abordent la question énergétique et climatique, et ce, dans chacune des matières.
Concrètement ?
Par exemple, en maths, ils vont calculer la consommation à partir de relevés qu’on a effectués ; en géographie, ils comparent la situation dans différents pays ; en histoire, ils s’intéressent à l’évolution de la production et de la consommation au fil des siècles, etc. Et, pour ces Journées, nous avons lancé un concours d’affiches Eco-gestes sur le thème des économies d’énergie. Nous considérons que les jeunes peuvent apporter beaucoup à la lutte contre le changement climatique et à la maîtrise de l’énergie…
Ce ne sont toutefois pas eux les décideurs…
Notre projet vise bien sûr d’abord les élus. Le GAL Sud-Mayenne opère dans le cadre du programme Leader (Liaison entre les actions de développement de l’économie rurale), financé par des fonds européens. L’objectif est d’élaborer avec les collectivités une stratégie territoriale visant à la réduction des consommations d’énergie, notamment fossiles, pour contribuer à la lutte contre le changement climatique. Mais la maîtrise de l’énergie n’est pas un sujet prioritaire pour nombre d’élus locaux, notamment de petites communes. Nous allons donc à leur rencontre, nous leur proposons des audits énergétiques, nous les accompagnons dans des projets de rénovation de bâtiments publics, le parc existant étant souvent ancien donc énergivore.
Quelques cas de bâtiments ainsi rénovés ?
L’Hôtel de Ville de Château-Gontier, la salle des fêtes d’Epineux le Seguin, la cantine de Pommerieux, etc. Dans les projets à venir, il y a la rénovation de l’école de Bierné, avec pour objectif de réaliser 40% d’économies d’énergie, notamment en remplaçant les chaudières fioul par du bois granulé. Le développement des énergies renouvelables fait aussi partie de nos actions. Nous voulons ainsi créer une filière bois-énergie sur le territoire, afin de promouvoir des solutions locales qui, à la fois, contribuent à la préservation de l’environnement et nourrissent l’activité économique.
Avez-vous également des projets en matière de transport, un sujet majeur de la lutte contre le changement climatique, et qui est particulièrement problématique en zone rurale ?
Nous disposons de peu de transports collectifs mais ils existent et sont sous-utilisés ou inadaptés pour les déplacements quotidiens des actifs. Nous avons donc accompagné une étude d’optimisation et d’incitation aux transports collectifs sur l’agglomération de Château-Gontier. Mais on voudrait aller plus loin en encourageant le covoiturage. Car celui-ci fait l’objet de freins essentiellement psychologiques, qu’il faut apprendre à dépasser. Bref, il nous faut changer nos habitudes pour réaliser des économies. Pour le climat et aussi pour notre porte-monnaie.
L’énergie au service d’un développement durable
Sur le modèle des Journées du patrimoine et en guise de hors d’œuvre à la Semaine du développement durable , des Journées de l’énergie se dérouleront vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mars 2013 dans toute la France. Environ 450 manifestations sont au menu [4] : visite d’installations industrielles et de collectivités (centrale nucléaire, barrage hydraulique, éolienne, chaufferie bois, etc.) ; découverte de bâtiments et de logements à haute performance énergétique ; animations par les Espaces Info-Energie ; conférences… Les organisateurs du Débat national sur la transition énergétique (DNTE) souhaitent, à travers ces trois journées, associer le grand public aux discussions en cours sur l’avenir énergétique du pays.
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