5 novembre 2013

les maisons de services au public

La ministre de l'Egalité des territoires Cécile Duflot a annoncé lundi 4 novembre 2013 
la généralisation des maisons de services au public, qui doivent atteindre un total de 1 000 
d'ici 2017. Le chemin à parcourir reste long, alors qu'il y a urgence, 
réagit l'Association des maires ruraux de France.
Lors d’une réunion avec neuf opérateurs nationaux de services publics(1), ont été évoquées « la pérennisation des maisons de services au public et la généralisation de ce dispositif ».
Il s’agit de faire en sorte que 1 000 maisons de services au public fonctionnent d’ici 2017. Actuellement, il en existe 317 sur le territoire, selon un rapport d’octobre 2013 sur l’amélioration de la qualité et de l’accessibilité des services au public dans les territoires fragiles, rédigé par Pierre Morel-A-L’Huissier, député (UMP, Lozère). 
50 % du fonctionnement pris en charge par un fonds - Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, réagit l’Association des maires ruraux de France, qui doit être reçue avec les autres associations d’élus par Cécile Duflot le 12 novembre. L’AMRF souhaite notamment que l’Etat et les opérateurs financent non seulement le fonctionnement de ces services publics mais aussi leur création. Ce qui n’est pas gagné. Dans un communiqué, Cécile Duflot indique que l’Etat et les opérateurs contribueront à travers un fonds, dont la création est prévue par le second projet de loi de décentralisation (article 21)  , pour couvrir « 50 % des besoins de fonctionnement » de ces maisons. Pour l’instant, le dispositif ne prévoit donc pas a priori de participation de l’Etat et des opérateurs pour l’investissement.
35 000 euros par an pour les collectivités - Au total, « une maison coûte environ 70 000 euros par an », précise Pierre Morel-A-L’Huissier.
Il faudrait aussi que ces maisons soient mises en place avant 2017, insiste Cédric Szabo, le directeur de l’AMRF, car « c’est aujourd’hui que les gens doivent faire face au retrait des services publics ». L’association s’interroge aussi sur la place des mairies dans l’organigramme des maisons de services au public et appelle de ses voeux une coproduction locale pour le choix de l’emplacement de ces maisons.
Des opérateurs plus ou moins impliqués - Cédric Szabo insiste enfin sur l’importance de l’implication des opérateurs de services publics. Dans son rapport, Pierre Morel-A-L’Huissier souligne aussi que dans les maisons existantes, certains opérateurs sont plus représentés que d’autres : Pôle Emploi est ainsi présent dans 70 % des maisons de services publics, la CAF dans 60 %, la CPAM dans 55 %. « Les opérateurs sociaux représentent 47,5 % du bloc vie quotidienne tandis que d’autres sont très peu représentés. Ainsi les services de l’Etat sont présents dans 10 % des maisons de services publics (en majorité les services des impôts) et les opérateurs locaux sont très disparates. »
« Il faut un réseau qui aille en priorité là où il n’y a plus de services publics aujourd’hui, et ne pas commencer comme on le fait souvent par les endroits où il existe déjà quelque chose », conclut Cédric Szabo.
Note 01:La Poste, Pôle emploi, la Caisse nationale d'assurance maladie, la Caisse nationale des allocations familiales, la Caisse nationale d'assurance vieillesse, la MSA, EDF, GDF-Suez et la SNCF -

Par A. Vovard
Publié le 05/11/2013

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