dimanche 17 février 2013
« Notre positionnement est très, très clair » insiste Pierre Laurent. « Le cap actuel de la politique gouvernementale ne nous convient pas. Nous n'acceptons pas la perspective de l'échec d'une politique de gauche. »
Proposer ou préparer l'affrontement ?
« Il ne faut pas négliger les premiers signes de remobilisation. Les salariés qui ont voté dans leur immense majorité pour le changement ont voulu vérifier quelle direction prenait le gouvernement. Faute d’être écoutés, beaucoup retrouvent le chemin de l’action. La mobilisation convergente de salariés licenciés, celle des fonctionnaires, celle du monde éducatif, qui se conjuguent à celles pour le mariage pour tous ou pour le droit de vote des résidents étrangers, montrent que la pression populaire pour le changement se manifeste à nouveau. Nous voulons favoriser ce mouvement, lui ouvrir des perspectives. Nous allons redéposer à l’Assemblée nationale notre proposition de loi d’interdiction des licenciements boursiers. Nous allons mener le combat pour changer le projet de loi dit de « sécurisation de l’emploi » car il n’est pas question pour nous de l’adopter. La campagne du Front de gauche pour l’alternative à l’austérité tombe à pic et revêt une double ambition : proposer et rassembler. » Pierre Laurent oublie volontairement qu'il faudra imposer les changements nécessaires. Comment ? Certainement pas en commençant à discuter des municipales en tête à tête avec le PS, comme cela vient d'être décidé, mais en participant à la construction d'une véritable opposition de gauche à ce gouvernement. Une opposition pour rassembler les travailleurs, la jeunesse afin d'imposer les mesures indispensables pour enrayer la crise et ses ravages.
« Ceux qui espèrent nous ramener dans le giron des politiques d’austérité se trompent. Ceux qui pensent nous entraîner dans une politique de division à gauche aussi »... À ne pas choisir, la direction et l'appareil du PC conduisent leur parti droit dans le mur, comme ils l'ont fait à chaque fois que le PS a été au pouvoir.
Yvan Lemaitre
Le 36e congrès du Parti communiste français a été ouvert par des salariéEs de la CGT d’ArcelorMittal, Petroplus, Virgin, Presstalis, Fralib, Sanofi… sur le thème de la convergence des luttes : « On lâche rien » ! Banderoles, drapeaux, discours suscitèrent l'enthousiasme des délégués, la suite ne fut pas à la hauteur…
«Rien ne serait plus dangereux que d’enjamber 2013. Des millions de citoyens qui ont voté pour le Front de gauche et des millions d’autres dont le suffrage s’est porté sur François Hollande sont en train de se demander comment agir pour ne pas perdre le fil du changement. C’est maintenant qu’il faut leur répondre. Si nous réussissons cette année à redonner de l’espoir et de l’énergie aux forces qui n’ont pas envie de se résigner, nous aborderons les échéances électorales dans un climat très différent. » a déclaré Pierre Laurent en introduisant les débats du congrès. L'année 2013 est décisive… pour préparer 2014 et les échéances électorales. S'exprimant juste avant lui pour accueillir le congrès, Didier Paillard, maire de Saint Denis – dernière ville de plus de 100 000 habitantEs gérée par le PC – a d'ailleurs tenu un vrai discours de campagne électorale…
Négociations électorales
En réalité, toute la politique de la direction du PC vise à créer le meilleur rapport de forces possible pour négocier avec le PS sa place dans les municipales. Son langage radical voudrait mordre sur l’électorat déçu du PS. C'est la stratégie de l'ensemble du Front de gauche, même si les rapports que le PC a déjà dans les municipalités ou les conseils régionaux avec le PS le rend plus prudent.
Force de proposition et non force d'opposition, la posture obéit à cette préoccupation. Elle est de plus en plus difficile à tenir. Les phrases radicales masquent une politique de plus en plus intégrée au système car incapable de rompre avec la majorité gouvernementale sociale-libérale. Là est bien la question clé que la direction du PC ne veut et ne peut trancher. La décision est prise, quant au fond, par l'appareil, les 8 800 éluEs municipaux, les 28 maires de communes de plus de 30 000 habitantEs, et les 50 maires de villes de 10 000 à 29 999 habitantEs. Tous, ou presque, élus grâce au PS !
«Rien ne serait plus dangereux que d’enjamber 2013. Des millions de citoyens qui ont voté pour le Front de gauche et des millions d’autres dont le suffrage s’est porté sur François Hollande sont en train de se demander comment agir pour ne pas perdre le fil du changement. C’est maintenant qu’il faut leur répondre. Si nous réussissons cette année à redonner de l’espoir et de l’énergie aux forces qui n’ont pas envie de se résigner, nous aborderons les échéances électorales dans un climat très différent. » a déclaré Pierre Laurent en introduisant les débats du congrès. L'année 2013 est décisive… pour préparer 2014 et les échéances électorales. S'exprimant juste avant lui pour accueillir le congrès, Didier Paillard, maire de Saint Denis – dernière ville de plus de 100 000 habitantEs gérée par le PC – a d'ailleurs tenu un vrai discours de campagne électorale…
Négociations électorales
En réalité, toute la politique de la direction du PC vise à créer le meilleur rapport de forces possible pour négocier avec le PS sa place dans les municipales. Son langage radical voudrait mordre sur l’électorat déçu du PS. C'est la stratégie de l'ensemble du Front de gauche, même si les rapports que le PC a déjà dans les municipalités ou les conseils régionaux avec le PS le rend plus prudent.
Force de proposition et non force d'opposition, la posture obéit à cette préoccupation. Elle est de plus en plus difficile à tenir. Les phrases radicales masquent une politique de plus en plus intégrée au système car incapable de rompre avec la majorité gouvernementale sociale-libérale. Là est bien la question clé que la direction du PC ne veut et ne peut trancher. La décision est prise, quant au fond, par l'appareil, les 8 800 éluEs municipaux, les 28 maires de communes de plus de 30 000 habitantEs, et les 50 maires de villes de 10 000 à 29 999 habitantEs. Tous, ou presque, élus grâce au PS !
« Notre positionnement est très, très clair » insiste Pierre Laurent. « Le cap actuel de la politique gouvernementale ne nous convient pas. Nous n'acceptons pas la perspective de l'échec d'une politique de gauche. »
Proposer ou préparer l'affrontement ?
« Il ne faut pas négliger les premiers signes de remobilisation. Les salariés qui ont voté dans leur immense majorité pour le changement ont voulu vérifier quelle direction prenait le gouvernement. Faute d’être écoutés, beaucoup retrouvent le chemin de l’action. La mobilisation convergente de salariés licenciés, celle des fonctionnaires, celle du monde éducatif, qui se conjuguent à celles pour le mariage pour tous ou pour le droit de vote des résidents étrangers, montrent que la pression populaire pour le changement se manifeste à nouveau. Nous voulons favoriser ce mouvement, lui ouvrir des perspectives. Nous allons redéposer à l’Assemblée nationale notre proposition de loi d’interdiction des licenciements boursiers. Nous allons mener le combat pour changer le projet de loi dit de « sécurisation de l’emploi » car il n’est pas question pour nous de l’adopter. La campagne du Front de gauche pour l’alternative à l’austérité tombe à pic et revêt une double ambition : proposer et rassembler. » Pierre Laurent oublie volontairement qu'il faudra imposer les changements nécessaires. Comment ? Certainement pas en commençant à discuter des municipales en tête à tête avec le PS, comme cela vient d'être décidé, mais en participant à la construction d'une véritable opposition de gauche à ce gouvernement. Une opposition pour rassembler les travailleurs, la jeunesse afin d'imposer les mesures indispensables pour enrayer la crise et ses ravages.
« Ceux qui espèrent nous ramener dans le giron des politiques d’austérité se trompent. Ceux qui pensent nous entraîner dans une politique de division à gauche aussi »... À ne pas choisir, la direction et l'appareil du PC conduisent leur parti droit dans le mur, comme ils l'ont fait à chaque fois que le PS a été au pouvoir.
Yvan Lemaitre
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