Portrait sociologique (octobre 2012)
une étude intéressante et originale sur "qui sont les élus municipaux" d'où il ressort que l'accès
aux postes de conseiller municipal et de maire est de plus en plus soumis à une sélection sexuelle,
aux postes de conseiller municipal et de maire est de plus en plus soumis à une sélection sexuelle,
générationnelle, résidentielle et surtout sociale : très peu de femmes, davantage de retraités, de fonctionnaires et de cadres, de moins en moins d'ouvriers et de petits travailleurs indépendants.
un extrait de la conclusion :
"La décentralisation devait, selon ses promoteurs, rapprocher les élus des citoyens. Elle n'a fait
que les en éloigner socialement.
que les en éloigner socialement.
L'augmentation du niveau de responsabilité locale et les changements de scrutin ont conduit
à une sélectivité sociale toujours plus forte au cours des trente dernières années :
plus les positions de pouvoir local sont élevées, plus les élus qui les occupent sont des hommes,
à une sélectivité sociale toujours plus forte au cours des trente dernières années :
plus les positions de pouvoir local sont élevées, plus les élus qui les occupent sont des hommes,
plus âgés et occupant des positions élevées dans la hiérarchie socioprofessionnelle.
La montée en puissance des structures intercommunales n'a fait qu'aggraver ces inégalités,
puisque leurs représentants sont passés par un double filtrage : le suffrage direct
La montée en puissance des structures intercommunales n'a fait qu'aggraver ces inégalités,
puisque leurs représentants sont passés par un double filtrage : le suffrage direct
puis indirect au sein des conseils municipaux."
"La sociologie a démontré depuis longtemps que l'appartenance sociale
détermine fortement les représentations et donc les décisions."
et sur les femmes :
"La loi de 2007 a tenté avec succès de corriger cette injustice en faisant appliquer la parité
à l'élection des adjoints. Ainsi, en 2008, 48 % des adjoints sont des femmes dans les
communes de plus de 3 500 habitants, mais la proportion des femmes maires y reste toujours
à l'élection des adjoints. Ainsi, en 2008, 48 % des adjoints sont des femmes dans les
communes de plus de 3 500 habitants, mais la proportion des femmes maires y reste toujours
extrêmement faible (à peine plus de 10 %).
La parité ne peut, en effet, s'appliquer que lorsqu'il y a un caractère collectif, c'est
La parité ne peut, en effet, s'appliquer que lorsqu'il y a un caractère collectif, c'est
pourquoi les scrutins uninominaux conduisent toujours à des représentations très
faibles des femmes (si la fusion des conseillers régionaux et généraux en conseillers territoriaux
reste telle qu'elle avait été conçue, on peut s'attendre à une chute brutale des femmes
faibles des femmes (si la fusion des conseillers régionaux et généraux en conseillers territoriaux
reste telle qu'elle avait été conçue, on peut s'attendre à une chute brutale des femmes
élues dans ces conseils)."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire