Un courrier de la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer envoyé au comité des financeurs du barreau à grande vitesse entre Limoges (Haute-Vienne) et Poitiers (Vienne) sème le trouble dans les territoires traversés par la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (Polt). Le haut-fonctionnaire demande aux collectivités d'accepter de réduire de 10 à 4 le nombre d'allers-retours sur la ligne classique pour reporter ainsi les voyageurs sur la LGV.
La lettre ouverte [1] du président du conseil régional du Limousin du 2 mars, une motion adoptée à l’unanimité[2] le 22 février par les élus de la communauté de communes du Sarladais et du Périgord noir (Dordogne), un colloque organisé le 21 mars à Paris [3] à l’initiative des députés Nicolas Sansu (Gauche démocrate et républicaine, Cher) et de Valérie Rabault (SRC, Tarn-et-Garonne), … sans compter la mobilisation des associations…
Les initiatives fusent [4] pour défendre la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (Polt) à la suite du courrier adressé aux membres du comité des financeurs de la LGV le 25 janvier dernier par Daniel Burseaux, directeur général des infrastructures, des transports et de la mer au ministère de l’Ecologie.
Ce dernier leur demande en effet de valider la réduction du nombre des allers-retours par jour de 10 à 4.
Faible taux de rentabilité - « Compte-tenu d’un taux de rentabilité socioéconomique faible de la LGV Limoges-Poitiers, autour de 3 %, et du souhait de l’Etat de faire des choix en matière d’infrastructures, le comité des financeurs a demandé à Réseau ferré de France (RFF) une étude supplémentaire. Le but : trouver une solution pour augmenter le taux de rentabilité et ainsi rendre le projet attractif », explique Jean-François Martinet, conseiller communautaire à la communauté de communes du Sarladais et du Périgord noir et président de l’association Périgord Rail Plus.
« La solution préconisée par RFF consiste à réduire la desserte sur la ligne Polt de façon à avoir un report des voyageurs vers la LGV Limoges-Poitiers. On passerait donc de 10 à 4 allers-retours. Cela revient à supprimer 12 trains. Et là, cela nous pose problème car cela prive des territoires tels que le nord du Lot ou l’est de la Dordogne d’une desserte ferroviaire pour Paris », ajoute-t-il.
Une ligne d’équilibre - De leur côté, Jean-Paul Denanot, président (PS) du conseil régional du Limousin, et Valérie Rabault, députée (PS) du Tarn-et-Garonne, mettent en avant la complémentarité de la LGV et de la Ligne Polt : l’une reliant les capitales régionales entre elles et l’autre, ligne d’équilibre du territoire desservant les villes moyennes.
« Je suis favorable à la LGV, mais elle n’irriguera pas tous les territoires à ce jour desservis par la Polt. Elle fonctionne certes mal, mais il y a des passagers potentiels avant Limoges et après Brive-la-Gaillarde. Ceux-là risquent de pâtir de la diminution du nombre de trains sur la Polt », déclare Valérie Rabault.
A travers le colloque qu’elle co-organise le 21 mars, se posent différents enjeux :
Il y a quinze ans, le trajet Brive-la-Gaillarde-Paris se faisait en 3 h 50. Aujourd’hui, la durée du trajet est de 4 h 15.
1,6 milliard d’euros - L’enquête publique pour la LGV Poitiers-Limoges, évaluée à 1,6 milliard d’euros, doit être lancée avec un début des travaux prévu en 2015, pour une mise en service en 2019/2020.
Les initiatives fusent [4] pour défendre la ligne ferroviaire Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (Polt) à la suite du courrier adressé aux membres du comité des financeurs de la LGV le 25 janvier dernier par Daniel Burseaux, directeur général des infrastructures, des transports et de la mer au ministère de l’Ecologie.
Ce dernier leur demande en effet de valider la réduction du nombre des allers-retours par jour de 10 à 4.
Faible taux de rentabilité - « Compte-tenu d’un taux de rentabilité socioéconomique faible de la LGV Limoges-Poitiers, autour de 3 %, et du souhait de l’Etat de faire des choix en matière d’infrastructures, le comité des financeurs a demandé à Réseau ferré de France (RFF) une étude supplémentaire. Le but : trouver une solution pour augmenter le taux de rentabilité et ainsi rendre le projet attractif », explique Jean-François Martinet, conseiller communautaire à la communauté de communes du Sarladais et du Périgord noir et président de l’association Périgord Rail Plus.
« La solution préconisée par RFF consiste à réduire la desserte sur la ligne Polt de façon à avoir un report des voyageurs vers la LGV Limoges-Poitiers. On passerait donc de 10 à 4 allers-retours. Cela revient à supprimer 12 trains. Et là, cela nous pose problème car cela prive des territoires tels que le nord du Lot ou l’est de la Dordogne d’une desserte ferroviaire pour Paris », ajoute-t-il.
Une ligne d’équilibre - De leur côté, Jean-Paul Denanot, président (PS) du conseil régional du Limousin, et Valérie Rabault, députée (PS) du Tarn-et-Garonne, mettent en avant la complémentarité de la LGV et de la Ligne Polt : l’une reliant les capitales régionales entre elles et l’autre, ligne d’équilibre du territoire desservant les villes moyennes.
« Je suis favorable à la LGV, mais elle n’irriguera pas tous les territoires à ce jour desservis par la Polt. Elle fonctionne certes mal, mais il y a des passagers potentiels avant Limoges et après Brive-la-Gaillarde. Ceux-là risquent de pâtir de la diminution du nombre de trains sur la Polt », déclare Valérie Rabault.
A travers le colloque qu’elle co-organise le 21 mars, se posent différents enjeux :
- remplacer les rames actuelles de la Polt par des rames TGV de première génération ;
- organiser les travaux de façon à ce que la Polt puisse continuer de circuler ;
- inscrire la Polt au schéma directeur.
Il y a quinze ans, le trajet Brive-la-Gaillarde-Paris se faisait en 3 h 50. Aujourd’hui, la durée du trajet est de 4 h 15.
1,6 milliard d’euros - L’enquête publique pour la LGV Poitiers-Limoges, évaluée à 1,6 milliard d’euros, doit être lancée avec un début des travaux prévu en 2015, pour une mise en service en 2019/2020.
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