Aider les femmes au chômage à retrouver durablement le chemin de l'emploi en leur proposant un mode de garde pour leurs enfants, mais aussi une aide personnalisée: tel est le pari de structures d'un nouveau genre, à l'instar de la crèche Scoubidou.
Une kyrielle de bambins jouant sous le regard d’un personnel attentif: rien que de très normal pour cette crèche ouverte en juin dernier dans le centre d’Aubervilliers.
L’originalité de cet établissement réside dans son parti pris d’offrir des places à un grand nombre de parents sans emploi. Et de les aider à en rechercher un.
Mara Maudet, directrice générale de l’association IEPC (Institut d’éducation et de pratiques citoyennes), qui gère la crèche, en est persuadée: le modèle fonctionne. “Sur 42 parents sans emploi en juin, 36 en ont retrouvé un”, annonce-t-elle fièrement.
“Beaucoup de femmes sont aujourd’hui dans des situations subies de non emploi, car n’ayant pas les moyens de faire garder leurs enfants, elles doivent attendre l’école maternelle pour chercher un travail”, explique-t-elle.
Inexistence professionnelle - “Si vous n’avez pas les moyens de payer une assistante maternelle, vous n’avez personne à qui confier votre enfant, vous êtes bloqué et vous n’existez pas professionnellement”, poursuit Mara Maudet.
Le premier établissement du genre a ouvert en 2003 à Bagneux, puis d’autres ont essaimé en Ile-de-France, qui compte aujourd’hui 9 crèches “à vocation d’insertion professionnelle”.
Les parents qui obtiennent une place, souvent des mères célibataires au RSA, passent un contrat avec la crèche: elles ont théoriquement six mois pour trouver un emploi – peu importe s’il s’agit d’un intérim, d’un temps complet ou partiel – ou s’inscrire à une formation professionnelle.
“C’est important qu’il y ait une contrepartie”, estime Mara Maudet, qui évoque une véritable “renaissance”, quand les femmes retrouvent un emploi.
“On les voit se transformer” - Une impression partagée par Christine Louiserre, directrice de la crèche Scoubidou: “Au début, les mamans arrivent en panique, mais très vite, quand elles commencent à répondre à des offres, on les voit se transformer… et leurs enfants aussi”.
Car une fois l’emploi retrouvé, “elles sont plus à l’aise dans leur vie, et peuvent offrir à leurs enfants des choses qui leur étaient inaccessibles, comme un logement”, poursuit-elle.
Parce que les femmes accèdent souvent à des métiers de service, qui les obligent à déposer leurs enfants très tôt ou venir les rechercher très tard, la crèche est ouverte de 6h30 le matin jusqu’à 19h30 le soir.
Et une à deux fois par semaine, Laurence Coz, chargée de l’accompagnement vers l’emploi, les reçoit dans son bureau. “Au départ je me rapproche de leur conseiller Pôle emploi ou de leur référent RSA, pour être sûre que des problématiques sociales autres que la garde d’enfants ne sont pas un frein à l’emploi”, explique-t-elle.
Puis “on regarde ensemble le CV, la lettre de motivation, on recherche des offres, on travaille l’entretien et la présentation”.
“Prise en charge est globale” - “Ici, on prend le temps, on instaure une relation de confiance, les femmes sentent que la prise en charge est globale”, assure-t-elle.
“Madame Coz m’apporte beaucoup, je suis timide, elle me dit de relever la tête”, témoigne Kathleen, 24 ans. Déboursant 62 euros pour la crèche, contre 700 euros pour son ancienne nourrice, elle a pu entamer une formation d’auxiliaire de vie.
“Quand j’ai eu la place, ça m’a enlevé un poids énorme”, confie aussi Nesta, 30 ans. Préparatrice en pharmacie, elle avait dû cesser de travailler pour garder ses enfants. “A chaque fois que je retrouvais quelque chose, les patrons me disaient de revenir quand j’aurais trouvé une solution de garde”, se souvient-elle.
Depuis juin, elle a entamé une formation de remise à niveau et va entamer un stage qui pourrait, elle l’espère, déboucher sur une embauche. “Les entretiens ici m’ont permis de retrouver confiance en moi”, dit-elle dans un éclat de rire. “Je suis plus épanouie”.
L’originalité de cet établissement réside dans son parti pris d’offrir des places à un grand nombre de parents sans emploi. Et de les aider à en rechercher un.
Mara Maudet, directrice générale de l’association IEPC (Institut d’éducation et de pratiques citoyennes), qui gère la crèche, en est persuadée: le modèle fonctionne. “Sur 42 parents sans emploi en juin, 36 en ont retrouvé un”, annonce-t-elle fièrement.
“Beaucoup de femmes sont aujourd’hui dans des situations subies de non emploi, car n’ayant pas les moyens de faire garder leurs enfants, elles doivent attendre l’école maternelle pour chercher un travail”, explique-t-elle.
Inexistence professionnelle - “Si vous n’avez pas les moyens de payer une assistante maternelle, vous n’avez personne à qui confier votre enfant, vous êtes bloqué et vous n’existez pas professionnellement”, poursuit Mara Maudet.
Le premier établissement du genre a ouvert en 2003 à Bagneux, puis d’autres ont essaimé en Ile-de-France, qui compte aujourd’hui 9 crèches “à vocation d’insertion professionnelle”.
Les parents qui obtiennent une place, souvent des mères célibataires au RSA, passent un contrat avec la crèche: elles ont théoriquement six mois pour trouver un emploi – peu importe s’il s’agit d’un intérim, d’un temps complet ou partiel – ou s’inscrire à une formation professionnelle.
“C’est important qu’il y ait une contrepartie”, estime Mara Maudet, qui évoque une véritable “renaissance”, quand les femmes retrouvent un emploi.
“On les voit se transformer” - Une impression partagée par Christine Louiserre, directrice de la crèche Scoubidou: “Au début, les mamans arrivent en panique, mais très vite, quand elles commencent à répondre à des offres, on les voit se transformer… et leurs enfants aussi”.
Car une fois l’emploi retrouvé, “elles sont plus à l’aise dans leur vie, et peuvent offrir à leurs enfants des choses qui leur étaient inaccessibles, comme un logement”, poursuit-elle.
Parce que les femmes accèdent souvent à des métiers de service, qui les obligent à déposer leurs enfants très tôt ou venir les rechercher très tard, la crèche est ouverte de 6h30 le matin jusqu’à 19h30 le soir.
Et une à deux fois par semaine, Laurence Coz, chargée de l’accompagnement vers l’emploi, les reçoit dans son bureau. “Au départ je me rapproche de leur conseiller Pôle emploi ou de leur référent RSA, pour être sûre que des problématiques sociales autres que la garde d’enfants ne sont pas un frein à l’emploi”, explique-t-elle.
Puis “on regarde ensemble le CV, la lettre de motivation, on recherche des offres, on travaille l’entretien et la présentation”.
“Prise en charge est globale” - “Ici, on prend le temps, on instaure une relation de confiance, les femmes sentent que la prise en charge est globale”, assure-t-elle.
“Madame Coz m’apporte beaucoup, je suis timide, elle me dit de relever la tête”, témoigne Kathleen, 24 ans. Déboursant 62 euros pour la crèche, contre 700 euros pour son ancienne nourrice, elle a pu entamer une formation d’auxiliaire de vie.
“Quand j’ai eu la place, ça m’a enlevé un poids énorme”, confie aussi Nesta, 30 ans. Préparatrice en pharmacie, elle avait dû cesser de travailler pour garder ses enfants. “A chaque fois que je retrouvais quelque chose, les patrons me disaient de revenir quand j’aurais trouvé une solution de garde”, se souvient-elle.
Depuis juin, elle a entamé une formation de remise à niveau et va entamer un stage qui pourrait, elle l’espère, déboucher sur une embauche. “Les entretiens ici m’ont permis de retrouver confiance en moi”, dit-elle dans un éclat de rire. “Je suis plus épanouie”.
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