Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 185 (07/03/13)
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T. Blondin |
Mardi 26 février à Montreuil… Des tracts du PCF 93 appelant à combattre un chantier. Des riverains réunis en présence de l’UMP, mais aussi de Jean-Pierre Brard, ancien maire de la ville et député apparenté PCF. Des élus PCF de la ville, distribuant des tracts « non au ghetto, oui aux espaces verts » et bloquant la rue. Et trois engins de chantier qui ont eu leurs pneus crevés à la perceuse.
Qu'est-ce qui peut provoquer autant d’hostilité ?
Il s'agit de la construction de « logements passerelles », des Algeco placés sur un petit terrain vague et destinés à accueillir des familles de Roms ! Il est clair que les Algeco prévus pour loger ces familles ne sont pas une réponse durable à la hauteur des besoins. Mais leur refuser l'accès à ces logements précaires revient à les rejeter à la rue. Une réalité qui n'a pas l'air d'émouvoir les riverains hostiles à leur venue ni ceux qui ont soutenu publiquement cette opération « coup de poing ».
Soutenu par la mairie de Montreuil, la région et l’Europe, ce projet, loin d’être parfait, a au moins la qualité de ne pas laisser des familles dans la rue et rompt avec la politique du bulldozer et de la chasse aux Roms que nous connaissons trop souvent en Seine-Saint-Denis. Et le NPA Montreuil déplore que des partis et des militantEs de gauche flirtent avec la xénophobie, menant sur ce terrain une politique qui fait les bonnes affaires du Front national. Cet acte solitaire a été dénoncé par la plupart des autres organisations de gauche sur la ville.
Thibault Blondin
Il s'agit de la construction de « logements passerelles », des Algeco placés sur un petit terrain vague et destinés à accueillir des familles de Roms ! Il est clair que les Algeco prévus pour loger ces familles ne sont pas une réponse durable à la hauteur des besoins. Mais leur refuser l'accès à ces logements précaires revient à les rejeter à la rue. Une réalité qui n'a pas l'air d'émouvoir les riverains hostiles à leur venue ni ceux qui ont soutenu publiquement cette opération « coup de poing ».
Soutenu par la mairie de Montreuil, la région et l’Europe, ce projet, loin d’être parfait, a au moins la qualité de ne pas laisser des familles dans la rue et rompt avec la politique du bulldozer et de la chasse aux Roms que nous connaissons trop souvent en Seine-Saint-Denis. Et le NPA Montreuil déplore que des partis et des militantEs de gauche flirtent avec la xénophobie, menant sur ce terrain une politique qui fait les bonnes affaires du Front national. Cet acte solitaire a été dénoncé par la plupart des autres organisations de gauche sur la ville.
Thibault Blondin
COMMUNIQUÉ DU MRAP
Le Mrap n'acceptera pas les dérapages xénophobes d'élus municipaux,
quelle que soit leur appartenance politique.
Mardi 26 février a eu lieu rue Paul Bert à Montreuil un rassemblement
contre l'installation de onze logements modulaires destinés
temporairement à des familles rroms qui vivent à Montreuil et qui sont
depuis de nombreuses années accompagnées sur le plan social par des
associations, dans le cadre d'un projet piloté par la municipalité.
Des élus communistes ont participé à ce rassemblement de la haine et du
rejet justifiant leur présence dans un communiqué du 27 février signé
sous le double logo du Front de Gauche et du Comité des Citoyens
Montreuillois.
Le MRAP condamne fermement cette initiative raciste et xénophobe contre
des familles d'origine Rrom qui vivent à Montreuil depuis de nombreuses
années et qui ont la possibilité de sortir de la grande précarité dans
laquelle ils vivent depuis qu'ils ont été jetés à la rue à la suite de
l'incendie d'un squat.
Dans une réponse au collectif Romeurope du 9 avril 2012, le Front de
Gauche dont la devise est « l'humain d'abord », affirmait à propos des
Rroms, par la voix de son candidat Jean Luc Mélenchon, son souhait de
« voir mise en œuvre une politique de construction de logements sociaux
pour aller vers le respect des droits pour toutes et tous ».
Le MRAP appelle le PCF et le Front de Gauche à se désolidariser
publiquement de l'attitude de ces élus qui, au lieu de développer la
solidarité entre tous les citoyens quelques soient leurs origines,
exhortent à la haine, à la discrimination et à la violence contre des
citoyens montreuillois d'origine Rrom.
Paris, le 5 mars 2013.
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