Plusieurs centaines d’agents du conseil général des Côtes d’Armor ont manifesté leur colère le 6 juin 2013 en envahissant la salle où se déroulait le comité technique départemental. En cause : la dégradation des conditions de travail dans de nombreux services et l’absence de dialogue social. Sans réponse du président Claudy Lebreton, l’intersyndicale n’exclut pas de mener de nouvelles actions.
Ils ont symboliquement rendu leurs ordinateurs portables, leurs téléphones et leurs clés de voiture de service. Jeudi 6 juin, plusieurs centaines d’agents du conseil général des Côtes d’Armor – 700 selon l’intersyndicale, 429 selon l’exécutif – sont venus manifester leur ras-le-bol lors du comité technique départemental. Un préavis de grève avait été déposé pour la journée.
Une mobilisation historique selon les syndicats qui ont exposé parfois de manière virulente et durant 3 h 30 leurs nombreuses revendications aux élus et au vice-président Le Meaux. « Cela fait plusieurs mois que nous faisons remonter dans différentes instances toutes les difficultés auxquelles les agents doivent faire face et l’augmentation de la souffrance au travail mais jamais aucune suite n’est donnée », souligne Annie Dacalor, porte-parole de l’intersyndicale.
En premier lieu, les syndicats refusent la fusion du laboratoire départemental avec le groupement d’intérêt public du Finistère. Ils pointent aussi du doigt les fermetures des centres d’exploitation des routes départementales, l’accroissement de la charge de travail des travailleurs sociaux, la réduction des moyens humains dans les collèges, les suppressions de postes et le recours à la mobilité forcée. Ils demandent un bilan de la territorialisation.
« Sommes-nous déjà dans l’application des lois qui ne sont pas encore votées telle que la Modernisation de l’action publique ? » s’interrogent les syndicats.
« Sommes-nous déjà dans l’application des lois qui ne sont pas encore votées telle que la Modernisation de l’action publique ? » s’interrogent les syndicats.
Ces derniers regrettent l’absence de réponse du président Claudy Lebreton qui n’était pas présent la semaine dernière. « Les agents du conseil général ont le sentiment d’avoir un président qui agit pour lui et non pour le bien de son conseil général », a déclaré Laurent Mateu, secrétaire de Force ouvrière.
Des revendications qui se traitent en ce moment à Paris - Des propos jugés « injustes et violents » par Claudy Lebreton. « Ils ne se rendent pas compte qu’en tant que président de l’Assemblée des départements de France, je me bats actuellement pour eux, pour la survie de tous les départements. Leurs revendications se traitent en ce moment même à Paris », explique-t-il.
Concernant la souffrance au travail, Claudy Lebreton tient à faire remarquer qu’il a lui-même instauré un groupe de travail sur le sujet. Le président compte envoyer un mail aux 3 000 fonctionnaires du conseil général pour faire le point. Il avait par ailleurs proposé de recevoir l’intersyndicale mercredi 12. Invitation qui a été refusée.
« Nous souhaitons qu’il nous réponde point par point par écrit et nous déciderons ensuite de la suite à donner au mouvement », affirme Annie Dacalor.
« Nous souhaitons qu’il nous réponde point par point par écrit et nous déciderons ensuite de la suite à donner au mouvement », affirme Annie Dacalor.
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