AFP - 10 juin 2013
Un total de 174 personnes, en grande majorité des femmes, sont décédées en 2012, victimes de leur conjoint ou ex-conjoint, 28 de plus que l'année précédente, selon une étude du ministère de l'Intérieur publiée le 8 juin 2013.
“Tous les deux jours, un homicide est commis au sein du couple”. C’est ce que révèle l’étude annuelle de la Délégation aux victimes du ministère de l’Intérieur publiée le 8 juin 2013.
L’an passé, 148 femmes et 26 hommes ont été tués par leurs compagnons ou ex-compagnons (conjoint, concubin ou pacsé). Le chiffre total de 174 personnes représente 22% des homicides et violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
Etat second dans la moitié des cas - Dans 77% des cas, les agresseurs ont utilisé une arme blanche ou à feu, les autres décès résultant de strangulation ou de coups. Dans près de 50% des cas, a été constatée la présence de substances (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) susceptibles d’alterner le discernement de l’agresseur ou de la victime au moment des faits.
Les départements des Alpes-Maritimes (11 cas), du Nord et de la Seine-Saint-Denis (8 cas chacun) ont été les plus touchés par le phénomène, suivis du Pas-de-Calais (7), des Yvelines (6) et des Bouches-du-Rhône, de l’Indre-et-Loire et de la Guadeloupe (5 chacun).
Plan interministériel en préparation - Dans un communiqué commun, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, se sont dits “particulièrement déterminés à mettre en oeuvre tous les dispositifs nécessaires pour lutter plus efficacement contre ces violences qui brisent chaque année trop de vies et de familles”.
Ils ont précisé qu’un nouveau plan interministériel de lutte contre les violences faites aux femmes était en préparation. Il est déjà prévu d’étendre le “téléphone grand danger”, expérimenté dans certains départements pour mettre en relation rapidement une victime potentielle et un professionnel de la lutte contre ce type de violences, et d’améliorer la formation des policiers et gendarmes chargés de l’accueil des victimes et du recueil des plaintes
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