10 juin 2013

Pays basque : 494 personnes achètent en indivision 900 m2 pour faire barrage à la LGV

Le Collectif d'associations de défense de l'environnement (CADE), opposé à la construction d'une ligne à grande vitesse traversant le Pays basque, a annoncé mercredi 5 juin à Bayonne l'achat en indivision par 494 personnes d'une bande de terre d'environ 900 m2 sur le possible futur tracé de la LGV entre Bordeaux et l'Espagne.
“Nous avons acheté en indivision 900 m2 de terrain qui forment deux bandes étroites et qui font face au futur tracé de la LGV sur les communes de Mouguerre et de Saint-Pierre-d’Irube”, dans les Pyrénées-Atlantiques, a indiqué à une correspondante de l’AFP le porte-parole du CADE, Victor Pachon.
“Parmi ces propriétaires, nous comptons des personnalités comme José Bové ou encore Mme Micheline Chaban-Delmas”, la femme de l’ancien Premier ministre, a-t-il précisé.
M. Pachon a indiqué que les propriétaires étaient “prêts à aller en justice pour refuser l’expropriation” mais que “avant cela il faudra que Réseau ferré de France (RFF) retrouve les 494 propriétaires dont certains vivent de l’autre côté de l’Atlantique ainsi que les héritiers de ceux qui sont décédés”, a-t-il ajouté.
“Nous refuserons l’accord amiable que RFF ne manquera pas de nous proposer, après il faudra que la préfecture déclare une enquête publique, puis émette une déclaration d’utilité publique (DUP) concernant notre terrain”, a-t-il précisé.
Ainsi, le CADE estime que la procédure d’expropriation n’interviendra pas avant de très longs mois. Et par cet artifice administratif le collectif dit “ouvrir un nouveau front de bataille”.
M. Pachon a souligné que l’association avait décidé “de rendre cet acte public car nous voulons faire comprendre aux propriétaires individuels qu’il ne faut pas signer d’accord avec RFF”.
Le CADE milite contre la construction de la LGV Bordeaux-Espagne et lui préfère la réhabilitation des lignes existantes.

AFP
Publié le 06/06/2013

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