Quelque 70 % des collectivités communiquent sur le tri des seuls articles de presse, qui ne représentent qu’un tiers du gisement valorisable. La charte, qu’Ecofolio et trois associations d’élus ont signée, mercredi 12 juin 2013 à Paris, vise l’actualisation des consignes par toutes les collectivités d’ici 2016.
Tout se trie dans le papier : les journaux magazines, sur lesquels s’est créée la filière, mais aussi les enveloppes, annuaires, papiers de bureau, prospectus, livres, cahiers… bienvenus dans le bac jaune depuis 2009.
Or, seules 30 % des collectivités ont actualisé leurs consignes de tri, selon Ecofolio. Ailleurs, l’invitation à trier les journaux, revues et magazines – qui ne représentent que le tiers des produits en papier – perdure depuis vingt ans dans les guides de tri et sur les bacs de collecte.
Dans ces conditions, l’éco-organisme juge « illusoire » l’atteinte de l’objectif de 55 % de recyclage en 2016 et 60 % en 2018 (contre 47 % aujourd’hui), fixé par les pouvoirs publics.
Dans la charte signée avec l’éco-organisme le 12 juin, l’Association des maires de France (AMF), Amorce et le Cercle national du recyclage s’engagent à « inciter massivement » leurs adhérents à mettre à jour leurs consignes de tri des papiers.
Un million d’euros - Ecofolio allouera par ailleurs 1 million d’euros par an à ces actualisations. Le rafraîchissement des guides de tri sera ainsi soutenu à hauteur de 0,05 euro par habitant, taux passant à 0,03 €/hab. pour les vignettes collées sur les contenants et 0,01 €/hab. pour les affiches et le site internet.
L’objectif est que 25 % des collectivités rénovent chaque année leurs documents afin que 100 % diffusent des informations à jour en 2016.
Par L. Madoui La Gazette Publié le 12/06/2013
1 commentaire:
Merci pour ces infos !
Quelques remarques en vrac en complément de cet article sur les consignes de recyclage du papier (je travaille dans le recyclage) :
Non seulement les consignes anciennes sont insuffisantes (mais pas obsolètes), mais les nouvelles sont largement en dessous des possibilités :
- tous les papiers habituels sont recyclables
- ils le sont bien plus lorsqu’ils ne sont pas mélangés aux autres déchets (principe du tri à la source), d'où la nécessité de sacs plutôt que le mélange en bacs jaunes
- ils le sont bien plus lorsqu'ils ne sont pas mélangés entre eux (les papiers de mauvaise qualité type publicité engendrent des traitements qui dégradent les autres papiers), d'où l'utilité de moyens de tri (avec les consignes comme : le journal ici, le carton ici...)
- une grande partie des papiers de haute qualité sort des entreprises (papiers de bureau) ; il est très peu recyclé
- les différents labels de recyclage papier sont pour la plupart sans valeur, car sans contrôle
Et encore :
- le papier est de toutes façon très polluant, très couteux en énergie et en eau dans sa fabrication et son recyclage
- il y a un gaspillage fabuleux rien qu'avec les papiers de publicité
- il y a encore peu, le recyclage était un des secteurs industriels les plus rentables en France, avec des coûts facturés aux communes largement au-dessus des coûts de revient et des conditions de travail et de salaire lamentables
- dans beaucoup de communautés de communes, les déchets recyclables récupérés sont... incinérés, voire mis en décharge
- les tarifs facturés aux entreprises (quand ils existent) sont largement en-dessous du coût réel
- quand aux tarifs "incitatifs" (pénalisants) pour les foyers ils sont un véritable scandale social !
- enfin, le meilleur moyen est encore... de ne pas produire de déchets, de concevoir les produits en vue de leur réutilisation et de leur recyclage (que peut-on faire d'une brique de lait, d'un magasine en papier glacé ou d'un téléphone portable ? pas grand chose, et ce sont bien les industriels les responsables)
Bertrand (Nantes)
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