3 juin 2013

Un autre aéroport - Inutile ?

La Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) de Côte-d'Or a annoncé jeudi 30 mai avoir accepté de conserver jusqu'en mai 2014 la gestion de l'aéroport de Dijon, accordant ainsi un an de sursis à la plateforme pour trouver un nouveau gestionnaire.
AFP
Publié le 31/05/2013


avant de lire l'article de l'AFP,  voir ci-dessous des extraits d'un précédent article de la Gazette, qui montre la folie des grandeurs aéroportuaires et comment les finances publiques régionales financent les compagnies.
et on pense à l'Ayraultport de NDDL, et aux prédictions d'augmentation de trafic qui le rendraient soi-disant indispensable
 … projet Renaissance, qui visait à relancer le trafic aérien. Objectif fixé dans la convention signée en 2006 : atteindre, dès 2013, 250.000 passagers par an grâce à « l’ouverture de lignes régulières (low cost et OSP) » et au développement de l’activité « charters et aviation d’affaires ».
Las ! Sept ans après la signature de la convention Renaissance, seuls 42.167 passagers ont transité en 2012 par l’aéroport régional, soit 8,6% de moins qu’en 2011. Eastern Airways – la seule compagnie à avoir développé depuis 2006 des liaisons régulières – ne propose que deux liaisons, l’une vers Toulouse et l’autre vers Bordeaux, dont elle vient de réduire le cadencement. Les autres lignes annoncées (Nice et Nantes) sont passées aux oubliettes.
… Depuis qu’elle gère l’aéroport, la CCI a en effet bataillé pour faire venir à Dijon Ryanair (compagnie low cost), mandatant même Patrick Edmond, ancien patron de City Jet, pour négocier avec la compagnie low cost. Le dossier aurait pu aboutir si la chambre de commerce avait obtenu le soutien des collectivités partenaires. Les conditions imposées par Ryanair, souvent dénoncées ailleurs en France, impliquent un financement public (notamment pour lui assurer la quasi-gratuité des frais aéroportuaires).
« Nous ne voulons pas subventionner les billets », explique François Patriat, le président (PS) du conseil régional de Bourgogne. La région Languedoc-Roussillon vient d’être épinglée par la chambre régionale des comptes, dans un rapport publié le 24 mai, où sont pointés du doigt les 800 000 euros versés par le conseil régional au profit des compagnies aériennes à bas coût.
En Franche-Comté, l’aéroport de Dole (distant de 40 kilomètres seulement de celui de Dijon et pour lequel Ryan Air a opté après l’échec des négociations avec Dijon) est également dans la ligne de mire de la commission européenne, qui a demandé il y a une semaine des comptes à l’Etat français.
“Nous venons de nous réunir en assemblée générale extraordinaire avec pour seul ordre du jour un amendement pour gérer jusqu’au 31 mai 2014 la plateforme de l’aéroport de Dijon”, a déclaré le président de la CCI de Côte-d’Or, Patrick Laforêt.
“Sauf deux abstentions, tous les élus ont voté en faveur de cet amendement”, a-t-il poursuivi, précisant que “sans gestionnaire, l’aéroport aurait fermé”.
Un conflit opposait depuis plusieurs mois la région, le département, le Grand Dijon et la CCI, partenaires du projet “Renaissance” qui régit la plateforme aéroportuaire depuis 2006.
Le différend portait notamment sur la prise en charge du déficit de 1,09 million d’euros. Faute d’accord, la gestion confiée à la CCI arrivait à terme le 31 mai.
Dans un récent accord, “les quatre présidents ont réaffirmé leur attachement à l’aéroport de Dijon et la stratégie est validée comme une stratégie commune”, s’est réjoui M. Laforêt.
Appel à la région - “Le premier objectif est de pérenniser l’aéroport et, jusqu’en mai 2014, nous allons co-construire le cahier des charges d’appel d’offres pour la nouvelle délégation de service public”, a-t-il ajouté, annonçant que “la CCI ne sera pas candidate en 2014″.
 ”Grâce à la décision de la CCI, l’aéroport est sauvé pour un an”, s’est félicité le président UDI du conseil général de Côte-d’Or, François Sauvadet. Il a rendu “hommage à l’esprit de responsabilité de la CCI et à son président (…), qui ont accepté de poursuivre l’exploitation de l’aéroport de Dijon-Bourgogne dans des conditions particulièrement difficiles”.
“Désormais, je le répète, il appartient à la région, qui s’était engagée en 2006 à devenir l’autorité concédante de l’aéroport, de prendre ses responsabilités”, a-t-il ajouté.
L’aéroport qui a accueilli près de “60.000″ passagers en 2012, propose actuellement des liaisons intérieures régulières vers Bordeaux et Toulouse et des liaisons saisonnières vers Figari (Corse). Il compte une vingtaine de salariés.

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