Maria-Fé Garay, enseignante
Suppléante Florence Locci, ouvrière
Pour un
changement réel maintenant !
Un an à peine après l’arrivée au pouvoir de la majorité PS-EELV, l’« affaire Cahuzac » nous reconduit devant les urnes. Ministre du Budget préchant la rigueur, il a été contraint à la démission pour évasion fiscale. Il n’est pas le seul à être dans le collimateur de la justice : Guéant et ses tableaux, Sarkozy et l’affaire Bettencourt, Lagarde et l’affaire Tapie, la liste est longue...
Le scandale que constituent ces exactions de ceux qui prétendent incarner « l’intérêt général », les mensonges et la morale qui les accompagnent, ne rendent que plus insupportable la politique d’austérité que le gouvernement Hollande-Ayrault entend nous imposer. Après avoir avalisé le pacte budgétaire européen qu’il s’était engagé à reformer, il a fait voter l’ANI, véritable recul des droits des travailleurs.
Maintenant, ce sont de nouvelles attaques contre les retraites qu’il prépare avec le patronat.
Cela ne peut qu’aggraver la crise et le chômage. Et cela crée un profond écoeurement que la droite et l’extrême droite tentent de mettre à profit pour mener leur politique réactionnaire, encourageant de fait les comportements racistes et homophobes, les passages à l’acte.
Contre le gouvernement, contre la droite et l’extrême droite, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces, sur l’intervention du monde du travail, de la jeunesse. Il y a urgence à regrouper nos forces pour constituer une opposition de gauche à ce gouvernement et à ses politiques d’austérité, porter un autre programme, celui des exigences de la lutte pour l’égalité économique et sociale.
Nous voulons une démocratie réelle maintenant
Il y a urgence à bouleverser les choses, à imposer un réel changement maintenant ! Il n’est plus possible de laisser le pouvoir entre des mains de riches, qui gouvernent pour les riches.
La démocratie, c’est le pouvoir de contrôle pour la population mais aussi une autre répartition des richesses. C’est l’interdiction des licenciements, le partage du travail entre tous, des salaires permettant de vivre.
C’est la levée du secret bancaire et industriel ; la confiscation des avoirs des fraudeurs ; la fin des paradis et cadeaux fiscaux ; l’expropriation sans indemnité des principales entreprises et des banques, sous contrôle des salariés et de la population ; l’annulation de la dette ; la création d’un monopole public bancaire.
C’est aussi l’égalité des droits, la fin des discriminations, l’égalité entre hommes et femmes, des moyens légaux et matériels contre le harcèlement et les violences faites aux femmes. C’est en finir avec le racisme et la xénophobie, régulariser tous les sans-papiers et donner le droit de vote à tous les résidents à toutes les élections...
Faire barrage à la droite et l’extrême droite, construire une opposition de gauche
François Hollande, son gouvernement et sa majorité PS-verts mènent depuis leur arrivée au pouvoir une politique d’austérité qui poursuit celle de la droite. S’adaptant à l’aggravation de la situation économique et sociale, ils renient leurs promesses et détruisent l’avenir des travailleurs.
La droite et à l’extrême droite, les Copé ou Le Pen, prêts à tous les baratins pour mieux servir les intérêts des riches, tentent de profiter du désarroi que suscite cette politique et laissent libre cours à leurs côtés les plus réactionnaires. Les « changements » qu’ils nous promettent ne sont que des leurres dangereux.
Un changement réel ne pourra venir qu’avec un gouvernement qui refuse la soumission aux banques et aux grands patrons en s’appuyant sur le contrôle de la population, sur une mobilisation d’ensemble de toutes les victimes de la crise.
Voter pour les candidates du NPA, c’est voter pour rejeter la droite et l’extrême droite, faire barrage à ces ennemis des classes populaires.
Voter pour les candidates du NPA, c’est dire qu’il y en a assez de l’austérité. C’est voter pour un programme de rupture anticapitaliste. C’est voter pour regrouper toutes les forces politiques et sociales, toutes celles et ceux qui pensent qu’il y a urgence à construire une opposition de gauche au gouvernement, pour une démocratie réelle maintenant.
Dans la circonscription, l’envers du décor
Le système Cahuzac s’achève. Basé sur le clientélisme et l’élaboration de projets vaniteux, son bilan comme député n’a rien de glorieux.
Selon l’INSEE, le Lot-et-Garonne est parmi les 16 départements les plus pauvres, le taux de chômage
« officiel » dépasse les 11 %. Les femmes et les jeunes sont les plus touchés. 16 % des personnes vivent sous le seuil de pauvreté (moins de 950 € mensuels).
Le pôle santé villeneuvois en construction mélange allègrement des fonds publics et des fonds privés (surtout publics). Il s’agit de deux logiques contradictoires. L’une au service de la personne, l’autre au service de l’argent. L’une dévolue aux soins « non rentables », l’autre aux opérations juteuses. A terme, le public sera dévoré par la rapacité du privé. La facture sera très lourde pour le contribuable. Nous exigeons un hôpital 100 % public, au service des patients et respectueux des statuts des personnels.
Autre utilisation inacceptable de l’argent public, le projet pharaonique de Ligne Grande Vitesse (LGV), inutile et destructeur de l’environnement. Nous n’avons que faire de cette saignée, nous sommes pour la remise en fonction des lignes locales qui, elles, profiteraient à tout le monde (la ligne Fumel-Penne-Villeneuve et Agen-Fumel-Paris).
Et des fortunes sont englouties dans des rond-points, du mobilier urbain, alors que la jeunesse de Fumel et de Sainte- Livrade n’aura toujours pas de piscine cet été.
Aucun effort n’est fait pour améliorer la qualité de l’enseignement public de notre circonscription. Les suppressions de formations, de postes d’enseignants, CPE, Agents, programmées par les réformes successives, ont touché particulièrement nos lycées et collèges et la pénurie dans les écoles primaires se gère au jour le jour. Là encore, comme partout, les conditions de travail et les salaires se dégradent pendant que la précarité des emplois explose et le malaise social s’accentue.
Concernant le tissu industriel, c’est le désastre annoncé : Raynal et Roquelaure à Sainte-Livrade, Pettfood et Quick à Villeneuve, Marty à Cuzorne, Socli à Saint-Front, Fumel-Technologie, la Briqueterie et Métal-Temple à Fumel, toutes sont en difficulté ou risquent la fermeture. Après les licenciements, les friches industrielles polluées se multiplient et sont laissées à l’abandon. Refusons toutes les suppressions d’emploi !
C’est pourquoi nous appelons tous les travailleurs, les chômeurs, les jeunes, les laissés-pour-compte, tous les opprimés, à mettre en oeuvre au-delà des urnes, les résistances et les grèves, à se mobiliser contre le capitalisme destructeur de vies. Nous, militants du NPA, nous ne sommes pas des professionnels de la politique, nous n’avons pas d’intérêts personnels et carriéristes à défendre. Nous ne pensons pas que les problèmes se règleront tout naturellement dans les urnes mais qu’ils trouveront des solutions dans les luttes que tous ensemble nous pourrons mener.
Unissons-nous dans ce combat.
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